LA POLICE RECLAME LA PROTECTION DE L'ETAT COMME L'AVAIT PROPOSE SEGOLENE ROYAL FACE A SARKOZY EN 2007
La police en France est en crise.
Après avoir protesté contre les suppressions de postes, dans le cadre du non-renouvellement d'un fonctionnaire sur deux, promesse du candidat Sarkozy en 2007 et mise en oeuvre aujourd'hui par le gouvernement, ils avaint fait grève, le 3 décembre dernier.
Plus grave encore, après le meurtre récent d'un policier en Seine-et-Marne, des syndicats de policiers réclament désormais la "sanctuarisation" de leur fonction.
SEGOLENE ROYAL
"L'ordre juste signe aussi l'ambition de ne pas laisser à la droite le monopole de la lutte contre l'insécurité, la délinquance ou la violence.
Non, la crise que nous vivons n'est pas que sociale, au sens le plus classique du terme, certains à gauche le disent parfois de façon trop mécanique.
Elle résulte d'une multiplicité de désordres [...].
La violence qu'ils suscitent représente une atteinte à la sureté comme le dit la Déclaration des droits de l'homme et des citoyens de 1789.
Sa diffusion dans la vie quotidienne sape le vivre ensemble et la légitimité du contrat social."
in Ségolène Royal et Alain Touraine
Si la gauche veut des idées
Ségolène Royal, s'agissant du viol d'une policière après son service, avait proposé, lors du débat présidentiel de 2007, qu'elle soit raccompagnée chez elle par un collègue...
Nicolas Sarkozy avait trouvé l'idée aberrante... Et il lui opposait un surcroît de répression.
Tandis que les caciques du vieux PS croûlant continaient à marteler, contre leur propre candidate, que les questions de sécurité et d'ordre, même "juste"', étaient des questions "de droite"...
C'est que comme l'écrivit Michel Clouscard, à propos de la social-démocratie complice de l'ultralibéralisme, dans sa Critique du libéralisme libertaire, généalogie de la contre-révolution :
"La nouvelle société permissive, celle du marché du désir, du consensus idéologique des nouvelles couches moyennes [correspond à] la marée des nouvelles couches moyennes [qui] refuse tous les encadrements traditionnels, religieux, moraux, politiques."
Royal à ce sujet rompt avec le discours de la gauche embourgeoisée, toujours dans Si la gauche veut des idées :
"Le combat d'aujourd'hui doit porter contre le désordre d'une société soumise à l'affaiblissement des grands principes républicains et à la sauvagerie du capitalisme financier.
Le résultat catastrophique, c'est l'inversion de cet ascenseur social qui faisait jadis que converger vers le haut les modes et les niveaux de vie des classes moyennes, et donner l'espoir à chaque nouvelle génération de progresser [...].
Inversion qui incite ceux qui s'en sentent victimes à une violence de plus en plus précoce."
Le sujet évoqué par elle face à Sarkozy, plus global bien évidemment, était celui du "dégraissage" de la fonction publique, auquel Ségolène Royal était opposée, demandant notamment à son adversaire s'il allait supprimer des postes de magistrats et ainsi, aggraver l'insécurité.
Débat Royal / Sarkozy Partie 2/9
envoyé par kamui_69. - L'info video en direct.
La réforme de la carte judiciaire a depuis procédé ces suppressions et abouti à un grand mécontentement des magistrats, dénonçant leur manque de personnels et de moyens, entre autres.
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Ségolène Royal, s'agissant de la police et de la justice, n'avait-elle pas là entrevu l'échec de la politique de sécurité actuelle?
En faisant le lien entre la destruction de la fonction publique, de l'éducation, du lien familial et social, la société de masse de consommation, le culte de l'argent, la civilisation de la violence, notamment télévisée, et l'ultralibéralisme dominant.
A tous les républicains et démocrates de bien peser la question.
A la gauche d'enfin opposer, si elle se proclame opposante, une alternative à cette question de l'hyper-violence qui règne dans certaines parties grandissantes du pays, et plus grave encore, dans l'imaginaire de tous, dès le plus jeune âge. Royal l'avait fait lors de sa campagne présidentielle...
Contrairement à ce qu'assénait Jospin, l'insécurité n'est pas "un sentiment", elle est une réalité croissante...
Délinquance et fonctionnaires - kewego
Evoquant le viol d'une femme policière à Bobigny, Ségolène Royal propose de faire raccompagner chez elles toutes les femmes policières. Nicolas Sarkoy n'est pas d'accord.
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