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Journal d'un ségoléniste ! Et autres petites histoires !
30 août 2007

LA DISPARITION DE LA REPUBLIQUE FRANCAISE SOUS SARKOZY, UN ENJEU DE CIVILISATION : SON RENFORCEMENT AVEC ROYAL : UN DEFI URGENT!

En choisissant de vider de sa substance la culture républicaine de la France et de normaliser le pays à la globalization marchande et financière à dominante états-unienne, M. Sarkozy tourne définitivement le dos au legs civilisationnel européen le plus précieux :  le civisme, la citoyenneté et l’universalité politique : assisterions-nous, en direct, à la mort de l’universalisme républicain porté, entre autres, par la France d’avant son élection ?

De cette même res publica démocratique, laïque et sociale dont son adversaire à la Présidentielle, Ségolène Royal analyse les failles depuis des années et qu'elle s'apprêtait à renforcer sur tous les plans?

 

SLAVOJ ZIZEK

"Deux noms exemplifient au mieux cette opposition

entre universalisme [-le domaine proprement politique

de l’universalisation du sort particulier de chacun

en tant que représentatif de l’injustice globale-]

et globalisation [-comme Nouvel Ordre mondial

du marché global émergent-] : la France et les USA.

 

[...]


L’idéologie républicaine française est l’incarnation

de l’universalisme moderne : d’une démocratie,

fondée sur une notion universelle de citoyenneté.


En totale opposition avec elle, les USA représentent

une société globale, une société dans laquelle le marché

global et le système légal servent de contenant (plutôt

que le proverbial melting-pot) à la prolifération

infinie d’identités minoritaires particulières.

 

[...]


Le paradoxe est pourtant que les rôles respectifs de

chacun semblent s’être inversés : la France, avec son

universalisme républicain, est de plus en plus perçue

comme un phénomène particulier menacé par le

processus de globalisation, tandis que les USA, et leur

multitude de groupes demandant la reconnaissance

de leur identité particulière, spécifique, apparaissent

de  plus en plus comme le modèle universel."

 

 

 

zizek_europeSlajov Zizek,

 

Que veut l’Europe ?,

 

"Réflexions sur une nécessaire réappropriation"

 



SEGOLENE ROYAL


 

"Lorsque Jean Delumeau, historien des religions, retrace l'histoire des rêves de bonheur de l'Occident chrétien à travers les siècles, il souligne comment la notion de progrès a remplacé les attentes religieuses. Mais, depuis une quinzaine d'années, l'espérance dans les progrès scientifiques et techniques a été déçue. Et les désastres récents touchant à la santé - sida, pollution de l'air, amiante, insécurité alimentaire - ne font qu'accentuer le désenchantement, voire la défiance, à l'égard des sciences exactes. [Une nouvelle] recherche spirituelle correspond également à la fin des grandes idéologies du XIXe siècle. Il n'y a plus d'explication globale du monde, et la recherche du bien-être matériel est apparue comme à la fois impossible - les trois quarts de l'humanité ont faim - et insuffisante faute d'idéal - le militantisme de toute nature s'est affaibli."

.

.

"Plus le libéralisme capitaliste s'imposera comme l'unique mode d'organisation des sociétés, plus les religions et les sectes seront recherchées comme compensation à ce vide que laisse la seule quête des biens de consommation."

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"La politique doit être capable de proposer une communauté de destins, une humanité universelle qui s'oppose à la mondialisation économique. Une fraternité de comportements qui s'oppose au repli sur le communautarisme, donc aux conflits de proximité."

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La_v_rit__d_une_femme_de_S_gol_ne_RoyalSégolène Royal,

.

La vérité d'une femme

 

 

 

 

Les réformes en cours en France, les faits et gestes comme la personnalité et le "style" du Président hypertrophié Sarkozy, les projets de lois du gouvernement votées au Parlement, sous couvert de bon sens et d’une efficacité économique retrouvée, masquent mal un mouvement culturel tectonique et un changement de civilisation inédit à l’échelle de l’Occident. Substitution d’un monde à un autre, mise en place d’un centre commercial à échelle mondiale et d’une place de bourse planétaire, sur les décombres d’une civilisation européenne héritière de la Grèce ancienne comme de la Rome antique, lesquelles plaçaient le politique, la citoyenneté mais aussi une certaine conception des hommes, au centre de l’univers.

 

Les dangers d’une telle évolution n’apparaîtront peut-être que dans des décennies, voire des siècles, mais la fragilité intrinsèque de la globalization, son inhumanité et les dégâts sociaux comme écologiques qu’elle provoque devraient déjà nous interpeller.

 

Dans Que veut l’Europe ?Réflexions sur une nécessaire réappropriation, Slajov Zizek nous met en garde contre cette inflexion. Il appelle l’Europe à renouer avec son héritage politique face à la toute-puissance du modèle marchand global. Il nous rappelle aussi que jusqu’à la présidence de M. Chirac, la France demeurait le contre-poids paradigmatique face aux Etats-Unis d’Amérique, en tant que société de consommation de masse messianique. L’universalisme républicain étant la seule réponse politique conséquente à cette volonté expansionniste.

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Drapeau_fran_ais_bis         Drapeau_e_u

Les drapeaux de deux pays amis, sans aucun doute, mais l'amitié n'est-elle pas d'abord l'acceptation des différences?

 

Qu’en sera-t-il, après la présidence de l’ancien maire de Neuilly-sur-Seine, M. Sarkozy, de cet universalisme républicain, qui plaçait la citoyenneté en son cœur et au-dessus du tout-économique ? Qu’en sera-t-il du message singulier de la France dans le monde ? Qu’aura notre pays à apprendre au monde ? A ses amis comme à ses adversaires une fois que la culture républicaine en aura été absolument éradiquée ? Qu’en sera-t-il, in fine, de ce que certains appelleraient son "identité" ?

 

delacroix10

"La liberté guidant le peuple", de Delacroix, symbole révolutionnaire pour toute l'Europe du XIXième siècle!

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Ici apparaît clairement l’alliance objective, soulignée par Zizek, entre les procureurs post-modernes, multiculturalistes, anti-universalistes ou déconstructeurs de la République, les défenseurs des minorités ethniques, les ennemis de la laïcité –tous gens se disant de gauche- et les tenants de la nouvelle droite ultralibérale et globalisée.

Tout ceci paraît bien théorique, mais ces quelques réformes et évolutions portées par le nouveau pouvoir en France en sont des exemples bien concrets, qui affecteront d’ailleurs la majorité des Français, sans concerner, voire en favorisant, une minorité privilégiée d’entre eux :

 

  • le démantèlement du système de santé solidaire – instauration des franchises médicales - ouvre la voie à la privatisation et à la marchandisation du domaine sacré de la Santé et de la vie humaine
  • la réduction du nombre de fonctionnaires –plus de 20.000- participe de la précarisation de l’Etat républicain et des services publics à l’ensemble des citoyens et même, dans une moindre mesure, aux étrangers en situation régulière sur le territoire

 

Un_serviteur_de_l_Etat_fran_ais__vu_par_Goya_en_1798

Un serviteur de l'Etat français, par Goya, en 1798

.

  •  l’Ecole, clef de voûte de la République et ancien lieu de formation des futurs citoyens, en perdant de 10.000 à 17.000 professeurs, est durablement fragilisée, et, avec elle, le lien social et civique qu’elle peine déjà à instaurer

devise_r_publique

 

  • la Justice et la philosophie républicaine du droit sont mises à mal par la loi sur les peines-planchers et les mineurs récidivistes, instaurant, sur le mode états-unien, des peines automatiques qui ne seront plus décidées par le juge en fonction d’un cas individuel, mais mécaniquement appliquées en fonction de la loi :

- c’est la fin de l’individualisation de la peine, pierre angulaire du droit pénal français


- la remise en cause du pouvoir d’appréciation du juge


- la fragilisation des principes constitutionnels et fondamentaux de la séparation des pouvoirs comme de l’indépendance de la Justice


- c’est la garantie d’une augmentation démentielle du nombre des incarcérations alors que les prisons sont au bord de l’explosion et deviennent de véritables écoles de la grande délinquance

 

Prison_en_france

 

La surpopulation carcérale, réalité d'une civilisation à la dérive...

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  • la remise en cause de l’âge légal de la retraite – 60 ans- participe de la réalisation d’un modèle devieux société dans laquelle les Anciens, qui n’auront pas souscrit à des assurances privées, notamment les travailleurs les moins aisés, pourront ou devront travailler jusqu’à la fin de leur vie ; la philosophie qui sous-tendait le principe d’une retraite garantie pour tous et reposait sur l’idée que l’homme n’est pas réductible à un travailleur-consommateur, mais a droit à et mérite le repos, après des années de labeur pour jouir d’un temps libre dédié aux voyages, à la famille, à la culture et à sa transmission aux générations futures, à l’engagement associatif ou politique etc., cette philosophie est morte ; la déstructuration continue de la famille s’en trouvera accrue


  • les convictions communautaristes de l’ancien maire de Neuilly-sur-Seine comme son désaveu de la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l’Etat, les propos de certains de ses ministres, telle Mme Boutin, la présentation ethnique par M. Sarkozy lui-même de sa Secrétaire d’Etat aux droits de l’homme, Mme Yade, sont en rupture radicale avec la philosophie républicaine fondée sur la citoyenneté, le mérite individuel et la séparation -héritée de la polis grecque- entre sphère privée et domaine public et politique. Or, rappelons-le, la laïcité reste la seule réponse politique à la montée en puissance des fondamentalismes pseudo-religieux ou des fanatismes identitaires, ethniques notamment
  • la mise en place par la loi, de l’immigration choisie, grave dans le marbre une conception économiste des Immigration_choisiemigrants et des hommes en général réduits à l’état de travailleurs producteurs de richesses, le tout au service d’un Etat identifié à une entreprise à but lucratif, dans le mépris de l’humanisme et de l’intégration par la citoyenneté, processus devant prévaloir sur cette question

 

  • le renoncement à un nouveau référendum sur l’Europe, après le non français du 29 mai 2005, et la volonté d’imposer un mini-traité dans le dos des peuples fait insulte d’une part au peuple –le référendum est le lointain héritier de la consultation romaine de la plèbe : concilia plebis-, d’autre part au principe juridique du parallélisme des formes, qui pose que seule une loi peut défaire une loi et que, dans le cas présent, seul un référendum peut défaire un référendum
  • l’hyper-présidentialisme sarkozien trahit l’esprit mais aussi la lettre de la Constitution de la Vième Constitution_1958République, grâce à une hyper-médiatisation savamment orchestrée :
  • la censure par le Conseil constitutionnel, en date du 16 août 2007, de la promesse présidentielle inconstitutionnelle de la défiscalisation rétroactive des intérêts d’emprunts immobiliers -décision prévue par le ministre en charge qui s’était vu alors désavoué par le Président lui-même-, en est l’exemple le plus criant

 

 

 

  • le mutisme du Premier ministre comme du gouvernement, le rôle exorbitant accordé aux conseillers ou porte-parole de l’Elysée dérogent à l’article 20 de la Constitution prévoyant que "le Gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation" et le Président actuel gouverne en l’absence de toute responsabilité constitutionnelle
  • l’hyper-présidence abaisse avec le gouvernement l’Assemblée nationale qui réunit pourtant les représentants du peuple qui votent la loi
  • le refus de Mme Sarkozy, qui ne dispose d'aucun statut constitutionnel, de témoigner devant une commission parlementaire d’enquête sur la libération des infirmières bulgares à laquelle elle aurait participé en Libye est un véritable scandale constitutionnel et démocratique

 

C_cilia_Elys_e      Mouammar_Khadafi_1

L'épouse du chef de l'Etat n'a d'autre statut que ceux de citoyenne française, d'épouse et de mère de famille... A quel titre a-t-elle donc été envoyée en juillet aux frais de la République négocier avec le dictateur lybien Khadafi? Nul ne le saura...

          

  • le projet de création d’un "Conseil national de la Sécurité", sur le modèle états-unien, directement sous la coupe de l’Elysée, est un camouflet infligé aux ministères des Affaires étrangères et de la Défense, posant la question de l’opacité grandissante de ces domaines, non plus réservés, mais quasiment confisqués et privatisés par la présidence ; on fait fi alors de la responsabilité des ministres devant la représentation nationale en favorisant les décisions d’experts irrespondables dépourvus de légitimité démocratique et nommés par la volonté du "prince"

 

Quai_d_Orsay

 

A quoi sert le ministère des Affaires étrangères et son hôte, M. Kouchner, responsable devant la représentation nationale?

  • la nomination de personnalités issues de la gauche est improprement présentée comme une "ouverture" alors que celles-ci n’auront d’autre choix que de mettre en œuvre une politique clairement de droite, tous les membres du gouvernement étant constitutionnellement solidaires (article 49 et 50) ; cette stratégie politicienne jette le discrédit sur les partis politiques dont le rôle démocratique est pourtant défini ainsi (à l’article 4 de la Constitution) : "Les partis et groupements politiques concourent à l’expression du suffrage", à savoir à l’expression du peuple.


A toutes ces entraves, on pourrait ajouter que le style, le mode de vie et les propos tenus par l’ancien maire de Neuilly-Les_Bush_et_Sarkozysur-Seine, comme par certains de ses ministres, font nettement pencher la balance en faveur d’une disparition de "l’universalisme républicain" défini par Zizek à la faveur de l’adoption du modèle états-unien. Les premières vacances présidentielles ont donc eu lieu à l’étranger et ont donné lieu à une rencontre avec la famille Bush, dont le président actuel, à la politique duquel M. Chirac s’était salutairement opposé et dont une Secrétaire d’Etat avait osé déclaré qu’il fallait "punir la France". M. Sarkozy poursuit donc dans la veine "appelez-moi Sarkozy l’Américain", au risque d'afficher une proximité plus que contestable avec l’un homme d’Etat les plus irresponsables et les plus impopulaires de l’histoire des Etats-Unis d’Amérique, cible privilégiée des plus dangereux des islamistes du monde.

 

La nomination de Mme Lagarde, avocate d’affaires ayant mené une carrière internationale pendant 25 ans aux Etats-Christine_Lagarde__femme_d_affaires_en_politiqueUnis au poste de ministre de l’Economie et des Finances va dans le même sens. La volonté de celle-ci, martelée au sein même de l’Assemblée nationale, de "réhabiliter l’argent" en France dénote l’effondrement de toute la pensée républicaine française, sans même trop s’attarder, laïcité oblige, sur l’éthique catholique, dont le candidat Sarkozy s’était pourtant ouvertement revendiqué durant la campagne présidentielle.



 Les comparaisons et métaphores utilisées par le Premier ministre, s’agissant du gouvernement du pays, empruntées au domaine de l’entreprise, mettent en exergue le basculement de la culture républicaine vers l’économisme le plus dépolitisé.

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La France qu’évoque Zizek paraît donc s’éloigner peu à peu. Ce pays qui, de sa romanisation, de Charlemagne, à sa monarchie même de droit divin, de la Révolution à la République en passant par l’Empire, s’était pensé comme l’héritier de Rome, mais aussi d’Athènes, ce pays dont les paysages, les villages et la capitale, Paris, témoignent d’un héritage politique éminent –et ce, en comptant aussi avec ses excès, ses prétentions indues et ses tragédies historiques-, ce pays dont le peuple commettait jacqueries, révoltes, révolutions, grèves et manifestations citées en exemple pour les opprimés du monde, ce pays dont la philosophie politique, issue du droit romain puis canon, laïcisé à la Révolution, engendra une culture mâtinée des Humanités grecques, latines puis européennes, sous l’égide d’un Etat quasi sacralisé ; ce pays, pour finir, qui avait opté pour la démocratie sous la houlette d’une République, risque bel et bien de jeter son héritage aux orties pour n’être plus que l’un des rayons de vente de l’hypermarché mondial en germe depuis l’effondrement de l’U.R.S.S.

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Le_pont_du_gardMontpellier__arc_de_triomphe___la_romaine__pour_Louis_XIVPrise_de_la_BastilleManifestation_pour_le_droit_au_logement_en_2004

   

Le Pont du Gard, l'arc de triomphe à la gloire de louis XIV de Montpellier, la prise de la Bastille, une manifestation au pied de la statue de la République: visages d'une France empreinte de Rome et d'Athènes: d'Etat, de politique et de démocratie

 

 

Voilà quelle est la rupture mise en œuvre par l’ancien maire de Neuilly-sur-Seine, et elle est de taille… Elle ne concerne pas que la France, mais l'Occident et, au-delà, le monde entier.

"Fracture républicaine", avait prévenu Ségolène Royal à la fin de la campagne présidentielle... La "repolitisation" de la France, elle y songeait évidemment depuis des années, comme en témoigne son ouvrage Maintenant, rédigé en 2007 précisément :

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Maintenant_de_S_gol_ne_Royal_avec_Marie_Fran_oise_Colombani"[Les] symptômes [de la crise démocratique que traverse notre pays] sont connus : la non-inscritption sur les listes électorales (4 millions de Français [...]), la montée de l'abstention, le vote blanc [...], les votes de désespoir ou de défi profitant à l'extrême-droite, la perte de crédibilité de la parole politique, le fossé qui se creuse entre élus et citoyens, le sentiment d'impuissance qui gagne du terrain."

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A tout cela, la candidate à la fonction suprême voulait enfin répondre, après des années d'indifférence d'une droite libérale attendant son heure, d'une droite républicaine atone et d'une gauche gestionnaire déphasée :

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"Cette République nouvelle que je veux rebâtir repose sur trois piliers : une démocratie représentative revivifiée,  une démocratie participative légitimée, une démocratie sociale équilibrée".

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Pacte Presidentiel 9
envoyé par desirsdavenirclamart. - Regardez les dernières vidéos d'actu.

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Toutes révolutions plus que jamais d'actualité depuis l'élection de Nicolas Sarkozy. Parce que la marchandisation du monde passe par sa dépolitisation et par la privation de parole des femmes et des hommes qui l'habitent... Et que la France eut autrefois vocation à éclairer, comme elle le put et comme tout pays le peut, un peu de ce monde...

 

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Commentaires
R
D'accord avec Thimèle, c'est un exposé à la fois briant et synthétique, bravo!<br /> Personnellement, j'ai été particulièrement choqué par l'attitude de Mme Sarkozy qui refuse de répondre à une commission d'enquête parlementaire, autrement dit, aux représentants du peuple souverain constitués en Assemblée nationale. Outre le coté américanophilie de l'actuel président, j'y vois une dérive monarchique ou plutôt bonapartiste (style 2nd Empire). En effet, jamais le Congrès américain n'aurait accepté un tel affront. A propos de bonapartisme, je pense aussi aux propos de Mme Dati que vous avez dénoncé dans un autre post : "La légitimité suprême, c'est celle des Français qui ont élu Nicolas Sarkozy pour restaurer l'autorité. Les magistrats rendent la justice au nom de cette légitimité suprême".
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T
Félicitations une nouvelle fois pour cette excellente et pertinente analyse des premières semaines de Sarkozy à l'Elysée. Vous synthétisez très brillamment tous les aboutissants de ses mesures et positions en totale rupture avec notre modèle et culture républicaine, véritable exception dans le monde. <br /> <br /> "Quand tant de gens suspectent votre discours, c'est pas le monde entier qui a tort, c'est peut être vous qui devez faire votre introspection" avait-il déclaré il y a quelques années pour légitimer sa volonté de remettre en cause le modèle républicain (sans d'ailleurs se soucier des innombrables critiques faites au modèle communautariste anglo-saxon). <br /> <br /> Il est aujourd'hui salutaire de dénoncer dans sa globalité le funeste dessein de Sarkozy, et non de seulement dénoncer chaque mesures et positions une à une, comme si elles étaient toutes séparées l'une de l'autre, alors qu'elles sont quasiment toutes guidées par l'idéologie post-républicaine.<br /> <br /> Je suis ainsi ravi de lire de tel discours totalement au fait de la situation ! Je le ferai circuler si vous n'y voyez pas d'inconvénients.<br /> <br /> Cordialement
Répondre
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