M. SARKOZY... PRESIDENT D'UNE REPUBLIQUE QU'IL N'AIME PAS!

, La lettre de mission que s'imposait Bonaparte en 1799 est en complète opposition avec l'attitude de l'ancien maire de Neuilly-sur-Seine et actuel Président Sarkozy. Les filiations ridicules qu'on lui attribue avec l'un ou l'autre des deux derniers empereurs, ou encore avec un bonapartisme stratégique, s'arrêtent à cette réalité brute: M. Sarkozy méconnaît et donc ne peut pas aimer ni la République ni la France, alors qu'il avait martelé le slogan lepénien d'après lequel il fallait "l'aimer ou la quitter"...

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NAPOLEON BONAPARTE

« Rendre la République chère aux citoyens,

respectable aux étrangers, formidable aux

ennemis, telles sont les obligations que nous

avons contractées en acceptant

la première magistrature ».

Bonaparte, en 1799.

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La rentrée s’annonce morose pour les Français. Alors que le "paquet fiscal" a été voté et favorisera la part congrue et la plus favorisée de la population pour un coût de plus de 10 milliards d’euros qui participeront de l’aggravation de la dette publique, la croissance est constamment revue à la baisse et ne permettra en rien de financer ses mesures. Le pouvoir d’achat dégringole et le prix de nombreux produits de base notamment va s’envoler. Alors que le gouvernement mettra en place des franchises médicales amorçant la privatisation du système de santé solidaire et amplifiant le processus continu des déremboursements médicaux, les classes moyennes françaises verront leur niveau de vie et de santé au mieux stagner, au pire régresser.

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Mais le plus déplorable est que cette rentrée moribonde succède à des vacances qui auront, il faut l’espérer, ouvert les yeux de nombreux Français sur le rapport de M. Sarkozy à la France d’une part, à la République d’autre part, mélange de méconnaissance, de mépris et absence certaine d'attachement à un pays dont il martelait, récitant du Jean-marie Le Pen, qu’il fallait "l’aimer ou le quitter".

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Nous voyons que la disparition de la culture républicaine -sous couvert de "modernisation"- est assumée et enclenchée par le nouveau gouvernement et la majorité présidentielle au Parlement.

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Même si les attaques ad hominen sont, dans le cadre démocratique et républicain, à proscrire, il n'en demeure pas moins que l'ancien maire de Neuilly-sur-Seine étant devenu le 6 mai dernier un des mandataires de la souveraineté nationale, tout citoyen a acquis un droit de regard sur son "style", sur ses goûts, sur ses choix culturels ou artistiques -si ceux-là existent (?)- comme sur son mode de vie, d'autant plus lorsqu'il s'agit de la République, de la France et de leurs symboles. Comme le disait Marie-France Garaud, la Présidence de la République n'est pas, et ne doit pas être, le pouvoir absolu mais la "fonction sacrificielle suprême", avec toutes ses obligations symboliques attenantes.

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Le contexte de notre civilisation médiatique, qu'on le déplore ou non, devrait aiguiser le regard des citoyens sur le comportement du Premier mandataire du peuple français. C'est donc sans états d'âme que l'on s'attardera ici sur le "style Sarkozy" tel qu'il nous est apparu cet été, qu'il s'agisse des premières vacances présidentielles ou encore du témoignange de Mme Yasmina Reza, tiré de son livre "L’Aube le soir ou la nuit".

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La référence à Napoléon, le Ier ou le IIIe devrait, nous allons le voir, très vite tomber en désuétude, tant l'héritage de ces deux derniers empereurs français est foulé au pied par l'actuel Président, tant à l'étranger qu'en France.

                

A l'ancien maire de Neuilly-sur-Seine Sarkozy manquent beaucoup de qualités

pour soutenir la comparaison avec l'un ou l'autre des Napoléon, et au

premier chef: la connaissance des Français et l'amour de la France, le sens

de l'Etat et un respect indéfectible pour la patrie...

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Les premières vacances du nouveau Président de la République auront donc eu lieu hors de France, symbole fort envoyé au peuple. Mais si le choix des Etats-Unis d’Amérique, dont M. Sarkozy admire le "mode de vie", est tout à fait légitime, les accointances et la chaleureuse proximité avec un Georges Bush viscéralement hostile à la France, impopulaire et l'un des plus médiocres présidents de l'histoire états-unienne, dont la politique internationale aura été dévastatrice, ne va pas sans poser d'épineuses questions politiques.

Les résidences présidentielles entretenues aux frais des contribuables -dont le fort de Brégançon dans le Sud de la France-, les départements et territoires d'Outre-mer -si l'on est en quête de dépaysement ne sont-ils pas des lieux magnifiques vus de la métropole?- auront donc été snobés. Au profit d'une luxueuse villa au bord du lac de Wolfeboro, dont la location aura été réglée par des amis milliardaires de M. Sarkozy.

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La cuisine française aura été prohibée du pique-nique amical organisé par la famille Bush en l'honneur du nouveau Président français, composé de hot-dogs et de hamburgers, symboles mondiaux de la "mal-bouffe" et de la nourriture industrialisée... A chacun d'apprécier et de s'imaginer un Napoléon Ier en vacances en Angleterre, repu des délices culinaires anglais...

Les dessous des vacances Nicolas Sarkozy
Vidéo envoyée par jacquoth

   Les vacances et la villa de M. Sarkozy, en anglais dans le texte...

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Comment comprendre cette désinvolture "décomplexée", qui même s'il n'y a pas "mort d'homme", a son importance? Le livre de Mme Yasmina Reza, "L’Aube le soir ou la nuit", tombe ici à point nommé! Dans la foultitude de révélations et de témoignages informés sur la personne de M. Sarkozy, on relèvera, outre ses propos méprisants à l'égard des Bretons, "sa détestation de la campagne". La culture rurale, qu'on aime la campagne ou non, le patrimoine naturel, paysager, culinaire français sont pourtant corrélatifs de l'histoire comme de la culture républicaines françaises... Le paysannat a été le bras armé de la Révolution française, de la Grande Armée puis un enjeu clef de l'enracinement de la République. Il a fourni le gros des bataillons des deux guerres mondiales, témoins les monuments aux morts qui ornent des milliers de villages. Contrairement à une idée reçue, la Résistance sans les campagnes françaises n'aurait pas eu lieu...

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Une conclusion s'impose, M. Sarkozy n'a toujours pas quitté son pallium de maire de Neuilly-sur-Seine pour endosser l'habit présidentiel d'une République qu'il n'aime pas... Sans parler d'une France qu'il ne connaît pas, dont il ne partage pas la culture politique, et dont, contrairement à Napoléon Bonaparte, il ne saurait être le représentant dans un monde de plus en plus cahotique.