LA FAILLITE MORALE DES MINISTRES D'OUVERTURE, FRUIT DE LA TARTUFFERIE SARKOZIENNE DE L'"OUVERTURE": LE CAS KOUCHNER
"Le gouvernement est unanime par définition ! Quand un ministre n’est pas de l'avis du gouvernement il cesse d’être ministre !
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On ne parle pas de l’unanimité du gouvernement, parce que c’est une donnée permanente. La signaler, c’est insinuer qu’elle ne va pas de soi !"
cité par Alain Peyrefitte in
C’était de Gaulle
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"Un ministre, ça ferme sa gueule; si ça veut l'ouvrir, ça démissionne" déclarait Jean-Pierre Chevènement en 1983. Plus tard devenu minsitre de la Défense nationale, il démissionnait en 1991, du fait de son hostilité à la participation de la France à la guerre du Golfe. Conformité à ses principes généralement saluée par les Français.
Ce faisant il manifestait également son respect pour l'esprit mais aussi pour la lettre de la Constitution de la Vième République, pensée et mise en place par le général de Gaulle en 1958.
Car à l'"unanimité" gouvernementale celui-ci correspondent la solidarité ministérielle et la responsabilité collective de l'ensemble des ministres devant le Palrement (art. 20-21; art.49).
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En premier lieu, la mise en oeuvre de l'"ouverture" sarkozienne devrait donc supposer une cohésion intellectuelle, politique voire morale, autour du programme du candidat présidentiel notamment puis de ses actions.
D'autant plus au sein d'un gouvernement constitué de personnalités socialistes tels M. Kouchner et M. Bockel ou issues d'associations de gauche telle Mme Amara.
Mais cette "ouverture", nous disaient, au moment de sa formation, les journalistes politiques Zemmour et Domenach, n'a pas de vocation politique, mais un but médiactico-télévisuel, marketing, dégradant pour le politique... Fondé sur des images et non sur des idées...
Vidéo envoyée par sarkozy_bayrou
Eric Zemmour et Nicolas Domenach, journalistes politiques fustigeant le caractère populiste de la politique d'"ouverture" de M. Sarkozy
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En second lieu, "la fidélité à ses convictions est nécessaire à la démocratie", déclarait toujours M. Chevènement, le 1er avril 2002, à Libération. La participation à un gouvernement doit reposer sur cet impératif.
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Or, aujourd'hui, sur des questions majeures, touchant au principe républicain de solidarité, à la dignité humaine ou à l'égalité de droit et à la non discrimination entre nationaux et étrangers, les personnalités de gauche ou de cette sensibilité se satisfont aujourd'hui de fait, et assument collectivement, face à la représentation nationale et à l'histoire, la destruction et la mise en branle de la privatisation de la Sécurité sociale, la mise en oeuvre d'une "immigration choisie" et même la possibilité d'utiliser des tests ADN pour les immigrés!
Les doutes ou la tiédeur manifestés dans les médias par M. Kouchner ou Mme Amara ne sont pas à la hauteur de la rupture avec la République dont témoignent ces mesures phares.
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C'est là qu'il faut s'inquiéter d'une légitimation de l'immoralité politique, dont le summum est certainement atteint par le ministre des Affaires étrangères socialiste, M. Kouchner, ancien ministre de la Santé.
En effet, celui-ci, en pleine campagne présidentielle, soutien de la candidate socialiste, avait, lors d'un point presse quotidien du PS, vertement critiqué le projet du candidat de droite, qu'il combattait alors, d'instauration de franchises médicales, à savoir la destructuration du système solidaire de santé.
Quelques mois plus tard, M. Kouchner entrait dans le gouvernement, nommé par l'ancien maire de Neuilly-sur-Seine, M. Sarkozy, devenant ainsi comptable de cette lente mise à mort de la Sécurité sociale, sans sourciller, ou à peine...
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Vidéo envoyée par VeritesMediatiques
Le 12 février 2007, M. Kouchner, médecin et ancien ministre de la Santé s'opposait à la destruction du système solidaire de Santé... Aujourd'hui, il l'assume collectivement au sein du gouvernement Fillon... Faillite morale et politique d'un ambitieux ou "point de détail?"
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Au mépris pour l'Etat, pour le droit et au non respect de la Constitution sur des aspects fondamentaux, à l'enterrement définitif de la culture institutionnelle gaullienne, au mépris pour le rôle du Parlement et des partis politiques, à la dérive médiatico-marketing de la vie politique française, il faut ajouter, sans esprit partisan, ce terme d'"immoralité politique" - employé par Mme Royal à l'encontre de M. Sarkozy lors du débat présidentiel - aux caractéristiques de la "nouvelle droite", menée par l'ancien maire de Neuilly-sur-Seine.
Le revirement inouï de M. Kouchner en est la plus terrifiante illustration. Et bien peu en France le soulignent...