SEGOLENE ROYAL FUSTIGE L'ABANDON DE LA MEDITERRANEE PAR LE CLAN SARKOZY ET PROPOSE UNE DIPLOMATIE ALTERNATIVE.

La Méditerranée, berceau de la civilisation occidentale. Coeur, selon Ségolène Royal, opposante de gauche à Nicolas Sarkozy, d'une "politique de civilisation" si, rappelait-elle lors d'une Université Populaire Participative le 30 novembre 2009,  en citant Jacques Berque :"la solidarité méditerranéenne associe la mémoire et le projet".

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envoyé par segolene-royal. - L'info internationale vidéo.

Depuis l'Antiquité, au Moyen-Age clairement, les dirigeants politiques français s'intéressent à ce bassin prestigieux, tumultueux, à ses 6 rives dont l'une est française aujourd'hui.

Lorsque Saint-Louis obtient enfin un accès stratégique à cette mer, sur les fondations d'Aigues-Mortes, en 1240, son frère Charles d'Anjou emménage sa cour à Naples dans le château-Neuf de l'Oeuf, étrangement affin du château d'Angers... Avec Napoléon Ier et sa campagne d'Egypte, la France deviendra et demeurera une puissance méditerrannéenne...

Sa voix portera, pour le meilleur et pour le pire dans la mare nostrum chère aux Romains, atout que la France, jusqu'à l'élection de Nicolas Sarkozy, tenta de ne jamais négliger, lieu d'où partit la Libération du pays à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

La diplomatie sarkozyste, par ses accointances claniques avec des dirigeants corrompus, par la désorganisation de ses structures traditionnelles, par son déclin en termes d'intelligence stratégique comme de moyens sonnant et trébuchant, vient d'abandonner les peuples qui nous sont au Sud les plus proches, aux dictateurs dont le Quai-d'Orsay, méprisé par l'Elysée, avait bel et bien entrevu la chute... Au lieu de soutenir nos frères tunisiens insurgés, la ministre des Affaires Etrangères, Michèle Alliot-Marie avait proposé d'aider le tyran Ben Ali à les mater.

Tunisie : Quand Alliot-Marie proposait l'aide de la France
envoyé par Nouvelobs. - L'info video en direct.

Cette femme se prenant pour le ministre de l'Intérieur aurait dû prononcer, au nom du gouvernement français ce "vive la Tunisie libre et démocratique" que Ségolène Royal entonnera à sa place...

Déclaration de Ségolène Royal sur la Tunisie le 15 janvier
envoyé par Jean_d_Arcueil. - L'info video en direct.

Michèle Alliot-Marie avoue piteusement aujourd'hui, de concert avec le Premier ministre François Fillon, qu'ils n'avaient rien vu venir et que leurs dernières vacances aux frais de millionnaires tunisiens ou de potentats égyptiens s'étaient bien déroulées.

Jet privé : Mam comprend les problèmes qu'elle suscite
envoyé par Nouvelobs. - L'info video en direct.

Vacances de Fillon aux frais du régime égyptien
envoyé par BFMTV. - Regardez les dernières vidéos d'actu.

La perte de l'atout méditerranée n'est pas rien pour la France, en termes purement géopolitiques bien sûr. Et elle s'inscrit, comme l'a déploré Ségolène Royal, ex-adversaire à la Présidentielle de Nicolas Sarkozy, dans le long déclin de la voix de la France dans le monde...

S. Royal, la voix de la France n'est plus crédible
envoyé par DAGrandLyon. - Regardez les dernières vidéos d'actu.

 Mais quelle est donc la vision de la France dans le monde de l'actuel président de la République française?

On sait de quelle façon il a réussi la prouesse du saccage de l'Union européenne et de la place qu'y jouait avant son élection la France. Sans aucun gain en retour, ni de la part de ses "amis britanniques", ni d'Etats-Uniens soucieux avant tout de leur intérêt bien compris, s'agissant notamment de l'absorption de la France dans le commandement intégré de l'OTAN et de la remise en cause de la construction de l'Europe de la Défense...

On connaissait sa vision de l'Afrique.

La Méditerrannée semblait  a priori retenir son attention, le projet d'une Union pour la Méditerrannée, même si l'Allemagne, une fois de plus en avait été maladroitement exclue, avait fait croire à quelque lueur d'intelligence historique... Il ne s'agissait que de paillettes bien pâles...

L'attitude de Michèle Alliot-Marie, post-gaullienne sarkozysée, face à la révolte du peuple tunisien et les réactions hostiles qu'elle a normalement suscitées dans les pays méditerrannéens montre aujoud'hui clairement ce que les "bâtons flottants de l'actualité" nous font oublier : Nicolas Sarkozy continue de sacrifier un à un les maigres atouts qui restaient à la France dans le monde. Le tout en piétinant les principes traditionnels, même bafoués par la real-politik, en toute goguenardise...

ALEXANDRE DUMAS

"Bientôt Marseille, blanche, tiède, vivante ; Marseille, la soeur cadette de Tyr et de Carthage, et leur a succédé à l'empire de la Méditerranée ; Marseille, toujours plus jeune à mesure qu'elle vieillit [...]."

Alexandre Dumas,

Le Comte de Monte-Cristo

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SEGOLENE ROYAL

"L'Europe peut et doit être motrice. [...] Les pays en cause [dans le conflit du israélo-palestinien] nous sont liés par l'histoire, par l'espoir partagé de faire de l'espace méditerranéen une zone de paix et de développement économique, social, culturel."

Ségolène Royal,

in Maintenant,

Ségolène Royal répond à Marie-Françoise Colombani

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ZBIGNIEW BRZESINSKI

"Dans la situation présente, on peut distinguer sur la nouvelle carte politique de l'Eurasie, au cinq acteurs géostratégiques ainsi que cinq pivots géopolitiques. [...] La France, outre son rôle politique central dans l'unification de l'Europe, estime constituer le noyau d'un ensemble d'Etats méditerranéens et nord-africains partageant des intérêts communs."

Zbigniew Brzezinski,

Le grand échiquier,

L'Amérique et le reste du monde

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LE SARKOZYSME, ENTRE INSULTES ET IGNORANCE, UN GRAVE ECHEC EN MEDITERRANNEE

Des bourdes qui claquent comme des insultes

Dès la campagne présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy, en bon ancien maire de Neuilly-sur-Seine passé encore ministre de l'Intérieur, avait, pour des raisons bassement électoralistes et par adhésion ignarde au vocabulaire bushiste simpliste mais extrêmement dangereux, insulté, par citoyens français de confession musulmane, la majorité des peuples du Maghreb et du Machrek.

Procédant à l'intégration des thèses antirépublicaines et racistes lepénistes, renouant avec le vocabulaire des intégristes de l'Algérie Française qui avaient tenté d'assassiner de Gaulle, Nicolas Sarkozy, lors d'une émission de grande écoute sur TF1, avait décrit, le 10 février 2007, les Français de confession ou de culture musulmane comme "égorgeant leurs moutons dans la baignoire", d'"exciser leurs filles", d'"être polygames" et de ne pas respecter la loi.

Sarko aime pas certains moutons,il préfére les siens
envoyé par ubu_roi. - L'actualité du moment en vidéo.

Les accointances médiatico-fiancières du candidat avaient permis d'étouffer plus ou moins l'affaire, la démonstration étant pourtant faire que cet ancien avocat d'affaires ne pourrait pas être le "Président de tous les Français", garant de la "République une et indivisible" garantissant l'égalité sans distinction d'origine ou de religion. La presse étrangère et notamment celle des pays à la population majoritairement musulmane n'avaient pas, elle, tout comme Internet, apprécié ce cruel aveu de racisme, de xénophobie et d'islamophobie rampante.

En France, de la droite républicaine liquidée aux électeurs délaissés par la gauche et tentés par le vote pour le Front national, des journalistes de droite avérés aux éditorialistes incultes, tous avaient salué le syphonnage, dès le 1er tour, des voix de Jean-Marie Le Pen par Nicolas Sarkozy. Au prix d'une liquidation durable de la droite républicaine et d'un fourvoiement des principes républicains pourtant extrêmement nocifs, tant en politique intérieure qu'en politique étrangère.

L'ouverture-imposture à laquelle procéda Nicolas Sarkozy élu, par la nomination de personnalités inconnues d'origine maghrébine et africaine, devait immuniser ou laver, la communication prévalant sur l'action, l'image sur la parole, le nouveau Président de la République française de tout soupçon de racisme.

C'est cette même collusion avec les médias qui permit d'étouffer et de minimiser la portée du témoignage d'Azouz Begag, ancien ministre ayant été la victime des élans racistes de son collègue Sarkozy. La promotion de son livre, Un mouton dans la baignoire, sera des plus difficiles, les patrons des grands médias craignant toute brimade sarkozienne par avance.

Begag parle de son livre chez Bourdin
envoyé par gumaes. - Regardez les dernières vidéos d'actu.

 D'ailleurs, le caractère fallacieux de l'ouverture des premiers gouvernements sous Sarkozy devait être incarné par la nomination de Bernard Kouchner comme ministre des Affaires Etrangères, pseudo-homme de gauche en fait anglomaniaque et inculte s'agissant de la diplomatie. Son embardée guerrière contre l'Iran annonçait en vérité l'axe sarkozysme-bushisme s'agissant de la Méditerranée.

Sarko - Kouchner Guerre à l'Iran - technique éprouvée
envoyé par inet. - L'info internationale vidéo.

La prudence est évidemment le corrollaire de la fermeté, elle une des vertus cardinales de toute diplomatie exemplaire... La provocation verbale est toujours un danger gravissime dans ce registre. Confondant les postes de ministre de la Défense et de ministre des Affaires Etrangères, Bernard Kouchner ruinait le sens ultime de toute action diplomatique : éviter la guerre, creusant encore un peu plus le fossé ouvert entre la France et la Méditerrannée...

L'axe sarkozysme-bushisme, pour le choc des civilisations?

La parole politique est déjà action... Pendant la campange présidentielle, Ségolène Royal, son adversaire socialiste avait condamné la catastrophique guerre en Irak menée par l'administration Bush, à l'époque saluée par le ministre Sarkozy.

Juste une mise au point ...
envoyé par skidoo. - L'actualité du moment en vidéo.P

Une fois élu, un Président de la République engage la nation France par ses propos et ses prises de position. Au-delà de ses erreurs passées, de son ou de sa psychologie, ses discours, comme ceux des ministres qu'il nomme engagent le peuple tout entier.

Il est évident que la fascination sarkozienne pour les Etats-Unis de Georges W. Bush annonçait un changement diplomatique, un alignement bushiste de la France et une inversion des alliances au sein de l'Europe : la banalisation de l'axe franco-allemand et le parti pris pour l'Angleterre et l'axe atlantiste.

Ainsi le Président de la République aura le toupet, violant toute la tradition républicaine, d'annoncer l'envoi de troupes françaises sur le front afghan devant le Parlement antidémocratique britannique, à l'occasion de sa visite d'Etat en Grande-Bretagne, le 26 mars 2008.

Sarko est très dangereux
envoyé par Rive-gauche. - L'info internationale vidéo. 

Dès le lendemain, Ségolène Royal avait réagi sur RTL : "Ce qui m'a surpris, peut-être choquée, c'est que Nicolas Sarkozy ait parlé de l'engagement de la France en Afghanistan devant les parlementaires britanniques alors qu'il n'y a pas eu le moindre débat devant les parlementaires français", condamnant sa décision dans un contexte guerrier plus qu'incertain, décision dangereuse s'agissant des intérêts de la France.

Ségolène Royal invitée de RTL (27 mars 2008)
envoyé par rtl-fr. - Regardez les dernières vidéos d'actu.

Toutes ces ruptures furent ressenties par nos alliés méditerranéens et les pays de l'Islam comme la fin de la relation privilégiée avec notre pays. Cette désorientation de la politique étrangère française sera le motif de la 1ère motion de censure du mandat de Nicolas Sarkozy et donnera l'occasion à son Premier ministre de reprendre tout le vocable bushiste et les concepts néoconservateurs appliqués aux relations euro-méditerranéennes...

La motion de censure est rejetée
envoyé par Ptite_Mule. - L'info video en direct.

S'agissant du conflit en Afghanistan, François Fillon commettait le lapsus révélateur de la réorientation bushiste de notre politique étrangère, assimilant Islam - aire culturelle et géopolitique, monde musulman - à islamisme - phénomène post-religieux politique mettant en danger tant le monde de l'Islam que l'Occident... Assimilation typique de la pensée buhiste néoconservatrice, interprétant le monde à travers le prisme du "choc des civilisation"...

François Fillon en guerre contre le monde musulman
envoyé par Amago82. - Regardez les dernières vidéos d'actu.

C'est dire le peu de cas que faisait M. Fillon, non seulement de la lutte des Etats dits "musulmans" contre les partis ou mouvements intégristes les menaçant mais surtout des société civiles dans ces pays où, pris en tenaille entre des régimes autoritaires et des les menaces des fondamentalistes, des milliers de femmes et d'hommes se battent tous les jours pour faire entendre leurs aspirations à la démocratie, à la laïcité, à l'égalité entre les sexes etc.

La remise en cause du caractère laïque de notre diplomatie devait culminer avec la mise en place d'un improbable "pôle-religions" au Quai-d'Orsay, entérinant la confusion entre civilisations, aires géopolitico-culturelles et confessions religieuses...

LE CHOIX DE L'OTAN CONTRE L'EUROPE

Strtégiquement parlant, Nicolas Sarkozy fit preuve, un an plus tard, de la même cécité et d'une capacité à la menterie prodigieuses, osant se revendiquer d'un héritage gaullien qu'il ne faisait que détruire une peu plus. La réintégration de l'OTAN dans le commandement armé de la la France, déjà alliée évidemment et combattante au sein de cette organisation aux mains des Etats-Unis serait l'assurance, pour l'Europe, de se doter d'une Défense autonome, contradiction évidente et illusion absolue dès lors que l'OTAN est bien là pour empêcher l'érection d'une Europe-puissance.

Le retour de la France dans l'OTAN - Jean-Michel Vernochet
envoyé par dipsique. - L'info internationale vidéo.

Le fait que ce processus fût directement lié à un rapprochement anglo-français et à la calamiteuse guerre en Afghanistant prouvait l'incompétence et l'anachronisme de Nicolas Sarkozy. En effet, comme l'écrit Nicole Gnesotte dans La puissance et l'Europe :"depuis la seconde guerre mondiale, les Britanniques ont construit avec l'Amérique une special relationship, à la fois nucléaire, politique, diplomatique qui [...] constitue le meilleur garant de l'influence internationale de la Grande-Bretagne" et plus avant : "depuis son adhésion à la CEE en 1973, la politique britannique a donc systématiquement rejeté l'idée d'une Europe politique, patiemment réfuté les ambitions de puissance que la France tentera, à l'inverse, d'inscrire dans un cadre européen".

Sarko et l'otan sur l' afghanistan
envoyé par __theonlyoner. - L'info internationale vidéo.

Le 2 novembre 2010, un piètre accord de défense et de coopération militaire commune entre Paris et Londres, somme toute ique, était présnté comme le début de la construction d'une Défense européenne. C'est loin d'être le cas. Si un symbole le démontrait amplement, c'était le refus de l'Angleterre de voir flotter le drapeau européen à côté du nôtre et du sien...

Ségolène Royal, l'adversaire de Nicolas Sarkozy, avait annoncé en 2007 une toute autre voie, qui aurait permis à la France mais aussi à l'Europe d'être des acteurs dotés d'une philosophie et d'une approche géopolitique propres, des conflits mais aussi des résolutions de conflits, notamment en Méditerranée... "La France et l'Europe doivent être présentes dans le secteur spatial, en particulier de l'observation sous peine de remettre leur sécurité à d'autres", disait-elle le 3 mars 2007, lors de son discours sur la Défense, s'attachant à ce "que l'Otan ne dérive pas vers un rôle de gandarme du monde, se substituant à l'ONU, ce qu'elle n'est pas et ce que elle ne peut être". Concluant évidemment que "La nécessité d'une Défense européenne s'impose donc".

Segolene - Discours sur la defense
envoyé par segolene-royal. - L'actualité du moment en vidéo.

Dans Le Monde du 19 février 2009, l'opposante tenait un discours musclé, condamnant sans appel "le contresens" commis par Nicolas Sarkozy à réintégrer ainsi l'OTAN... "On ne peut demander à l'Europe de la défense de progresser tout en consacrant plus de moyens à l'OTAN. Il y a ici une contradiction forte qui ressemble à un choix trop facile de l'OTAN contre l'Europe".

Politiquement parlant, le message envoyé par Sarkozy aux pays de la Méditerranée, traditionnellement attachés à l'indépendance de la France, ne pouvait qu'être désastreux tant les dégâts commis par les Etats-Unis au Marchrek et au-delà, tant leur absence de vision réaliste claire dans la région inquiètent là-bas... La France redevenait bien entendu ce faisant la cible chérie des islamistes de combat...

L'échec de toute cette politique, aujourd'hui est d'ailleurs patent... Les intérêts français plus que jamais malmenés. Comme le soulignait chez France Culture le 2 février 2011, le Général Vincent Desportes, critique de la politique sarkozyste et pour cela, à quelques mois de sa retraite, vertement sermonné.

les matins - Desportes
envoyé par franceculture. - L'info internationale vidéo.

 Le Général de s'inquiéter du caractère non démocratique des "politiques de guerre", de la bulle d'ignorance maintenant les peuples élognés des décisions prises sur les terrain de guerre, comme de la montée en puissance d'une gestion de "trésorerie" supplantant toute véritable "stratégie".

UNE DIPLOMATIE CLANIQUE ET PERIMEE, LA VOIX DE LA FRANCE ABAISSEE

Les échecs de l'hyper-président et de son clan...

Avec l'élection présidentielle de Nicolas Sarkozy c'est à l'émancipation politique de l'oligarchie mondialisée que nous avons assisté. Les dégâts politiques, économiques et sociaux, l'effondrement moral de la France en sont la résultante.

La politique étrangère, domaine présidentiel par excellence, devait elle aussi en être gravement affectée... L'hyper-concentration aux mains de l'hyper-président et de son clan se fit vite sentir. Dérive prétotalitaire, le pouvoir réel serait aux conseillers - Jean-Daniel Lévitte et Henri Guaino -, les apparences au ministre pourtant responsable devant le Parlement, l'impuissant droits-de l'hommiste Bernard Kouchner. Sans même évoquer un pseudo-Parlement écrabouillé. Le projet de création d'un Conseil national de Sécurité, courcircuitant le ministère des Affaires Etrangères, au sein même de l'Elysée fut un moment clairement anoncé... La privation de moyens du Quai-d'Orsay entamée... Sa ligne et sa tradition gaulliennes enterrées.

C'est d'ailleurs ce type de gouvernance antidémocratique qui laissera au seul Président commettre de graves fautes dont nous avons déjà parlé :

• en malmenant l'Allemagne et sa Chancelière Angela Merkel

• en moquant publiquement des chefs d'Etat alliés

• en s'alignant violemment sur la politique atlantiste post-bushienne

• en envoyant sans débat parlementaire ou populaire préalable nos troupes sur le front avant de l'Afghanistan

• en réintégrant le commandement armé de l'OTAN

• en procédant à un discours que Ségolène Royal qualifiera de "révisionniste" sur l'histoire de la France et du Vatican, à l'Etranger, face au pape Benoît XVI lui-même

• en appliquant les feuilles de route, sans en assumer les conséquences de son obscur conseiller, Henri Guaino, laissant la diplomatie française pantoise devant tant de dérapages...

La parole de la France s'en trouvait, comme l'a inlassablement rappelé Ségolène Royal, plus que jamais abîmée, le tout en période officielle de paix !

Segolene Royal le 20 Avril 2009
envoyé par segolene-royal. - L'info internationale vidéo.

La grave insulte faite à Dakar au continent africain tout entier, dans un discours signé du mandataire du peuple français, Nicolas Sarkozy ne l'assuma jamais. C'est à son conseiller, autorité secrète pouvant être sans aucun risque politique, attaquée, Henri Guaino, que l'on en reprocha le caractère raciste et colonialiste.

Discours raciste de sarko à dakar - 26 juillet 2007
envoyé par henneji. - Regardez les dernières vidéos d'actu.

C'est aussi à cet étrange conseiller, tout-puissant bien qu'irreponsable et seulement nommé, que l'on dut l'un des plus ridicules échecs de la politique française en Méditerranée... Le projet d'Union Méditerranéene était, d'initiative strictement élyséenne. Il se voulait très ambitieux, un rempart contre l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne, une reprise en main franco-française d'une sphère d'influence à regagner avec un vide institutionnel à occuper, un moyen de tarir l'immigration vers la France, un projet de réduction des écarts économiques et sociaux creusés entre les rives Nord et Sud de la mer, l'arrimage de cette région marginalisée de la mondialisation via les échanges et les projets avec la France et ses voisins du Sud, enfin un mode de responsabilisation géo-politique des partenaires concernés, une intégration par projets économiques, infrastructurels, industriels, énergétiques, sanitaires, éducationnels, universitaires et culturels sur le mode de l'Union européenne.

Un projet salué par de nombreux intellectuels, flattant l'héliotropisme hexagonal, prometteur pour certains dirigeants du Sud.

Un projet du XIXe siècle en fait.

Très vite, dès l'élection de Nicolas Sarkozy, le projet s'avéra source de conflits diplomatiques, dangereux pour l'Union européenne, irréalisable, inadapté, impérialiste, simpliste et naïf, au final ridicule. La liste des embûches rencontrées par cette sorte de diplomatie parallèle, commandée directement depuis les bureaux de l'Elysée est assez impressionnante :

• Berlin, l'Union européenne comme les pays du Nord de l'Europe refusèrent ce projet franco-français les excluant d'office et imposèrent son européanisation, sous peine d'une grave crise diplomatique, au prix d'une rebaptisation forcée de l'Union Européenne en Union pour la Méditerranée...

• des doublons évidents apparaissaient avec les actions et les coopérations existantes entre l'Europe et les pays concernés

• la question du respect des droits de l'homme n'était nullement abordée comme péalable à l'intégration des pays

• le conflit israélo-palestinien était gravement sous-estimé et le conflit israélo-arabe fut dangereusement réactivé, le summum étant atteint fin décembre 2008 avec le déclenchement de la guerre de Gaza

• Mouammar Kadhafi condamna, dès le 10 juin 2008, en bloc le Projet qu'il qualifia d'"humiliation", ajoutant à l'adresse de ses homologues : "nous ne sommes ni des affamés ni des chiens pour qu'ils nous jettent des os"

• les caractère élyséenn, antidémocratique, court-circuitant les ministères, à commencer par le Quai-d'Orsay et les institutions europénnes, du Projet le condamnaient d'emblée

• l'existence d'une institution dont la Présidence serait dévolue ad vitam aeternam à la France conduisait inévitablement à l'échec

• les rivalités intra-maghrébines et entre les Maghreb et le Machrek furent complètement oubliées et posèrent immédiatement des conflits diplomatiques retardant ou condamnant d'avance les sommets initialement prévus : le boycott envisagé par le Président algérien Boutefikla en étant symptomatique !

• l'institution se révèle rapidement ingouvernable du fait du nombre bien trop élevé de membres : plus de 20...

Paradoxalement, la Tunisie était d'ailleurs présentée il y a à peine 3 ans comme "le pivot" d'une Union méditerranéenne, les patronats des deux rives s'entendant sur le dos d'un peuple qui aujourd'hui se révolte... D'un peuple oublié qui a déclenché une révolution dont on ne saurait encore mesurer les conséquences sur tout le bassin.

TUNISIE PIVOT DE LA MEDITERRANNEE? Itv de M.GHANNOUCHI, 1er
envoyé par TULIPO. - Regardez les dernières vidéos d'actu.

4 ans après l'élection de Nicolas Sarkozy, l'Union méditerranéenne n'existe plus que sur le papier... Elle aura coûté une fortune au contribuable français et n'aura débouché sur aucun rapprochement significatif entre les deux rives de la Méditerrannée... Elle aura même froissé plus d'un dirigeant des pays concernés, aura flatté l'orgueil élyséen et aveuglé sa diplomatie présidentialiste et ridiculisé la France dans toute l'Europe.

N'est pas bâtisseur d'un empire qui veut... Construire une nouvelle Communauté Européenne sans avoir fait auparavant la paix est une vue de l'esprit s'agissant de la Méditerrannée orientale ou du Sud...

La diplomatie des marchands d'armes contre la France des droits de l'homme et du citoyen

Nicolas Sarkozy avait promis pendant sa campagne de Tartuffe d'être le "Président des droits de l'homme", en finissant avec les Poutine et dirigeants chinois entre autres...

Discoussarkodtsdelhomme
envoyé par di81. - Regardez les dernières vidéos d'actu.

Il n'en sera rien.

Nicolas Sarkozy s'empressera, isolé et contre la position allemande, de "féliciter" Vladimir Poutine pour sa "réélection", alors que le caractère démocratique du scrutin était unanimement contesté...

Russie, Sarkozy félicite Poutine
envoyé par LalieW. - L'info internationale vidéo.

Puis vint la piteuse visite du colonel Kadahfi, le 10 décembre 2007, avec tous les honneurs, cracher au visage du Président français, l'accusant d'avoir menti sur les droits de l'homme et, par ricochet, au visage du peuple et du contribuable français...

Visite condamnée par une Ségolène Royal en appelant Nicolas Sarkozy à présenter un "autre visage" de la France accueillant un chef d'Etat faisant l'éloge du terrorisme".

Ségolène Royal 1_2 chez Bourdin RMC
envoyé par azg848. - L'info video en direct.

Bachar-Al-Assad sera reçu à Paris, Union pour la Méditerrannée oblige, pour le défilé du 14-Juillet 2008, malgré son ingérence criminelle connue au Liban, sa responsabilité patente dans l'enlisement du processus de paix israélo-palestinien comme dans la destabilisation de la région. Polémique balayée par la Présidence Sarkozy bien entendu...

Bachar Al-Assad au défilé du 14 juillet
envoyé par Ptite_Mule. - L'info video en direct.

La participation de la France aux Jeux Olympiques chinois aura lieu sans vergogne, malgré la situation au Tibet, dont Ségolène Royal avait tenu à rencontrer le Dalaï Lama, en août 2008.

Ségolène Royal et le Dalaï Lama
envoyé par sandrinegarnaud. - L'actualité du moment en vidéo.

Ségolène Royal rencontre le Dalaï-Lama
envoyé par Hugues2. - L'info video en direct.

Les manifestants dénonçant la situation des droits de l'homme et de la presse en Chine n'aura pas eu gain de cause, les intérêts financiers franco-chinois passant bien avant les promesses du candidat Sarkozy...

Manifestation RSF 8 août 2008 - Robert Ménard
envoyé par LEXPRESS. - L'actualité du moment en vidéo.

L'encouragement des dictatures, au nom d'une realpolitik marchandisée et souvent mensongère, sont le véritable contenu de la diplomatie sarkozyste. L'ineptie de celle-ci réchampit sur les promesses incantatoires et fumeuses d'un candidat Sarkozy angélique, se voulant le Messie des droits de l'homme sur Terre. A long terme, elle est désastreuse pour la France, dont l'image est écornée tant dans le monde, parmi nos adversaires portentiels que chez nos alliés européenns ou méditerranéens.

Même symboliquement, la voix de la France a perdu la résonnance qu'elle avait su, dans le monde bi-polaire de la Guerre froide sous de Gaulle puis dans la mondialisation états-unienne puis multi-polaire sous Miterrand et Chirac, auprès des peuples non-alignés ou des populations du Sud.

Menée par un clan ami des vieux clans dont la fin de règne était prévisible et prévue par le Quai-d'Orsay, cette conduite des Affaires Etrangères explique les impérities d'une Alliot-Marie face à la révolution tunisienne, de la mollesse française face aux événements égyptiens et à leur possible diffusion en Méditerranée.

Si l'hyper-président avait respecté les institutions de la République, à commencer par le ministère des Affaires Etrangères, la France n'aurait pas commis tant de lourdes erreurs. C'est en tout cas l'avis de notre ancien ambassadeur en Tunisie,  Yves Aubin de la Messuzière, rappelant dans Libération le 26 janvier 2011 que "les rapports diplomatiques mettaient aussi l'accent sur l'exaspération et le mal-être de la jeunesse tunisienne, liés certes au problème de l'emploi mais aussi à l'absence d'espace et d'expression politiques".

Surdité élyséenne qu'il condamnera à nouveau sur France Culture... Concluant sa tribune par une assertion fatale et montrant bien le désordre institutionnel caractérisant la France de Nicolas Sarkozy : "les autorités françaises étaient donc parfaitement informées des dérives du système Ben Ali".

Les Matins - Yves Aubin de la Messuzière
envoyé par franceculture. - Regardez les dernières vidéos d'actu.

Yves Aubin de la Messuzière de mettre en cause l'archaïsme élyséen en matière de prévention et d'analyse des situations, le manque d'écoutes des personnels de l'administation à l'étranger et partant, l'indifférence aux grandes évolutions démographiques, culturelles et sociologiques apparues dans les sociétés civiles et les mouvements populaires du monde arabe...

Comme il s'agira en 2012, de rebâtir les institutions dénaturées de la République, il faudra revoir de fond en comble notre diplomatie, fondée sur une analyse pertinente des grandes évolutions du monde et une identification claire des nouveaux acteurs de ce nouveau siècle.

DES ETATS-UNIS D'EUROPE POUR UN ORDRE MONDIAL JUSTE ET UNE VERITABLE EURO-MEDITERRANNEE

Réintégrer la France dans le jeu européen et renouer avec l'Allemagne seront les priorités. Il faudra pour cela une voix forte et un projet enthousiasmant, non pas seulement pour les élites continentales mais aussi pour les peuples qui leur délèguent une part de leur souveraineté.

C'est à ce prix que notre pays renouera avec le peu de grandeur qu'il lui restait et surtout avec les atouts inestimables, au vu de la "désoccidentalisation du monde" dont part Ségolène Royal dans Si la gauche veut des idées. Sa bataille pour l'érection d'une Europe-Puissance mais aussi juste et populaire a un nom : les Etats-Unis d'Europe.

Meeting de Rezé : Ségolène Royal
envoyé par sandrinegarnaud. - L'info video en direct.

Une souveraineté européenne forte, distincte du flou de l'OTAN pourra seule procéder à une réorientation de la mondialisation financière qui ruine des pans économiques mondiaux entiers, affame des populations légitmement révoltées. La compromission d'une institution comme le Fonds Monétaire International dirigé par Dominique Strauss-Kahn est le symbole vivant de la péremption de la globalization actuelle.

Dangereuse politiquement... Comme l'écrit Ségolène Royal dans Si la gauche veut des idées :

"La mondialisation a échoué. Alors qu'il y a vingt ans elle était censée améliorer les conditions d'existence des populations les plus défavorisées à travers le monde, force est de reconnaître qu'aujourd'hui la situation des pays les plus pauvres a empiré. Non seulement leurs gains ont été moindres dans la mondialisation que ceux de l'Europe ou des Etats-Unis, mais, surtout, ils se sont encore appauvris. Cette asymétrie est selon moi le premier facteur explicatif du rejet que suscite aujourd'hui la mondialisation et qui est à comparer au large enthousiasme qui l'entourait il y a à peine quinze ans. [...]

Il y a vingt ans, certaines convictions en économie étaient devenues des dogmes. Beaucoup pensaient que la libéralisation du commerce et des marchés financiers suffirait à créer les conditions d'une augmentation générale et équitablement répartie du niveau de vie. [...] Fort de cette certitude, le FMI a même contraint certains pays à ouvrir leurs marchés aux flux financiers de court terme qui sont, par définition, très destabilisants pour les économies locales. Or - et la crise des subprimes en est l'illustration la plus récente - force est de constater que les marchés mondiaux ont été très instables ces dernières années."

Ségolène Royal de condamner "l'abaissement des taxes douanières", une "libéralisation du commerce" dans des pays démunis d'infrastructures et d'équipements pour qu'ils en bénéficient, le caractère asymétrique des politiques financières agricoles, imposées par le FMI et la Banque Mondiale notamment, en matière de santé égalment, le cas du non-accès des Africains aux médicaments génériques contre le sida, sans compter les problèmes environnementaux. De prôner la construction d'une Banque Mondiale de développement comme de l'établissement de biens publics non marchandisables mondiaux...

Des chefs d'Etat autoritaires corrompus, ruinés de surcroît par les diktats ultralibéraux d'institutions mondiales comme le FMI, laissant leurs populations privées de toute politique publique ou sociale ne pourront plus être les interlocuteurs premiers d'une diplomatie d'avenir, démocratisée et attentive aux peuples, à ce que l'on appelle les sociétés civiles, les associations, les partis politiques comme les mouvement populaires et culturels. Les clans financiers qui les gavent de dollars devront être remis à leur juste place.

Comme l'écrit Ségolène Royal, toujours dans Si la gauche veut des idées, "l'une des causes premières de l'échec de la mondialisation est le déficit démocratique qui a placé les intérêts financiers des grandes compagnies au-dessus de valeurs telles que l'environnement, la démocratie et la vie elle-même. Dans ces conditions, notre tâche devient celle-ci : démocratiser la mondialisation." L'ex-candiate à la Présidentielle d'en appeler à un "bilan de la mondialisation", à la "politisation" et à la démocratisation des lieux de pouvoir et des modes de décision mondiaux, à la préséance des autorités politiques sur les toutes-puissantes autorités financières.

C'est forte de cette vision et de cette faculté d'anticipation qu'une diplomatie du futur affirmerait et épaulerait :

• les intérêts supérieurs et les grands principes de la nation, de la démocratie et de la paix, aux côtés de nos soldats, de toutes les personnels et populations français à l'Etranger, aux côtés des peuples alliés bien évidemment

Segolene - Moyen-Orient- Moments cles
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Segolene Royal avec les casques bleus au
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• la souveraineté et la liberté des peuples dans le cadre de leurs Etats respectifs, héritage de la prise de la Bastille, inauguration populaire de la Révolution française

Déclaration de Ségolène Royal sur la Tunisie le 15 janvier
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• la défense de l'Europe et son renforcement populaire, citoyen et politique

Ségolène Royal aux Journées civiques européennes
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• les grands événements politiques et démocratiques internationaux

Ségolène Royal et Cristina Fichner - Février 2007
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Ségoléne Royal à Dakar polémique [news] Fr2 070409
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Royal , Obama et les convictions
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France2 - 29 oct 2007 - 13 heures - Ségolène en Argentine
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Segolene Royal en direct de Washington [1]
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Discours de Ségolène Royal à Berlin 1ère partie
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• les coopérations micro-financières, les partenariats économiques notamment Nord-Sud, une véritable stratégie non pas tant d'aide ou d'assistanat Nord-Sud, mais de mutuel accompagnement, dans un rapport horizontal et non plus vertical, "gagnant-gagnant" comme le répète inlassablement Ségolène Royal

Interview Ségolène Royal sur le micro-crédit
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Ségolène Royal au Sénégal, avril 2009
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• le dialogue universitaire et intellectuel, économique constant, la réaffirmation de la nécessité d'en finir avec le caractère économique de la mondialisation pour la démocratiser, redonner le pouvoir aux peuples et réformer profondément les institutions mondiales

Les gauches en Europe, Ségolène Royal
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Les Solutions Alternatives à la Crise du Système, S. Royal
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• les projets mutuels culturels, les rencontres avec les mouvements associatifs, les féministes, les artistes démocrates etc.

Ségolène Royal découvre les coutumes locales indiennes
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Ségolène Royal à Essaouira au Maroc [28/03/2010]
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• des discussions constantes et décomplexées avec les oppositions aux gouvernements de droite en place, etc.

Ségolène TV italienne - PARTIE 1
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Tournée vers l'horizon recteur d'un Ordre mondial juste, il s'agirait d'une diplomatie anticipatrice  que Ségolène Royal, comme opposante à Nicolas Sarkozy, a elle-même développé à divers niveaux, en Europe, dans le monde et, évidemment, en Méditerranée.

Seule une Europe-Puissance saurait influer sur l'immobilisme états-unien s'agissant du conflit israélo-palestinien, préalable rédhibitoire à toute politique euro-méditerranéenne institutionnalisée. Comme l'a rappelé Pascal Boniface, lors de l'Université Populaire Participative de Ségolène Royal sur l'Euro-méditerrnnée, ce n'est pas un processus de paix dont on ne saurait dater la fin, livré aux deux adversaires israéliens et palestinien, qui débouchera sur une normalisation d la région mais l'imposition par un tiers de la paix. Et si l'Europe demeure impuissante, il faudra encore espérer du côté des Etats-Unis.

pascal boniface
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Le mépris, l'ignorance, la légereté, le manque de profondeur historique et civilisationnelle de l'approche sarkozyste de la Méditerranée, malgré toutes les réflexions, toutes les oeuvres, l'expérience centenaire dont nous disposons sur cette mer qui fit rêver tant de Français et où prit pied la France pendant des décennies, le primat de l'économique sur le politique, la domination de clans politico-financiers sur les peuples : tout cela aura marqué l'abandon par l'actuel Président français de notre atout méditerranéen, atout dont la Maison-Blanche, comme en témoigne Zbigniew Brzezinski, avait bien conscience !

____________

Sans retomber dans une nostalgie romantique dont témoigne l'oeuvre d'un Alexandre Dumas, voyant en Marseille la fille de Tyr et de Carthage, sans non plus sombrer dans un réalisme froid et défaitiste qui serait contraire à nos principes et synonyme d'immobilisme et d'impuissance, c'est donc à une véritable révolution intellectuelle que doit procéder la France, et peut-être l'Occident, dans son approche du monde et déjà de la Méditerranée....

Redorer le blason terni de la France, faire d'elle à nouveau une pourvoyeuse de principes et d'exemples pour un monde multi-polaire et désoccidentalisé, qu'elle retrouve du crédit auprès des peuples méditerranéens qu'elle vient lâchement de larguer : tout cela ne sera pas tâche aisée.

Il faudra pour ce pays un leader avec une vision claire de la France, de l'Europe, de la Méditerranée et du monde, rebâtir une République exemplaire et institutionnellement ordonnée, une nation juste, respectueuse et donc respectée.

Les événements en Tunisie, en Egypte et au-delà nous rappellent combien la démocratie est un héritage méditerranéen aussi précieux que fragile et combien nous peinons à nous en monter dignes. Du démos grec au populusromain , du peuple de la Révolution aux esclaves et aux peuples opprimés, la République française devra tôt ou tard se rappeler.

Comments

[Vivien]

"Mais quelle est donc la vision de la France dans le monde de l'actuel président de la République française?"

Sans doute celle d'une alliée de puissances telles que l'OTAN ou la Russie de Poutine
(lorsque celle-ci prit à la Géorgie deux régions
sous couvert d' "indépendance" et que cela entraîna un conflit, si je me rappelle bien, Sarkozy claironna qu'il allait le résoudre,et donna à la Russie un habile aval)...