LA DESTRUCTION DE LA SECURITE SOCIALE S'ACCELERE : SARKOZY ET ALAIN MINC CRACHENT SUR LA TOMBE D'HIPPOCRATE, ROYAL RIPOSTE.

Nous savions que Nicolas Sarkozy était antirépublicain.

Non pas qu'il instaurerait une monarchie, non pas qu'il transformerait la France en une tyrannie exemplaire, mais qu'il détruirait un à un d'une part le gouvernement représentatif d'autre part l'unité du peuple rendue possible grâce à l'égal accès aux soins, à la Santé, à l'Education, à la Culture, à la chose publique en générale.

Nous avons très vite assisté à l'abolition des conditions socio-économiques de la possibilité même d'une république démocratique en France : à savoir une économie efficace et une répartition des richesses justes.

Dans ce cadre, détruire la Sécurité sociale est un enjeu de taille.

Pour privatiser le public et donc le tuer en son principe même.

Transformer la France en un hypermarché à la sortie duquel les privilégiés donneraient l'aumône aux mendiants...

Ce meurtre insidieux a commencé avec l'instauration des impôts sur la santé des Français. Il se poursuit aujourd'hui.

Ségolène Royal, adversaire de Nicolas Sarkozy, poignardée dans le dos par une partie du Parti socialiste officiel et par tous les éléphants pseudo-sociaux démocrates en fait libéraux, avait prévenu les Français... En signant la pétition contre le projet et le principe d'instauration de taxes sur les médicaments...

HIPPOCRATE

"Je jure [...] que je remplirai [...] le serment et l'engagement suivants :

Je dirigerai le régime des malades à leur avantage, suivant mes forces et mon jugement, et m'abstiendrai de tout mal et de toute injustice.

Dans quelque maison que je rentre, j'y rentrerai pour l'utilité des malades, me préservant de tout méfait volontaire ou corrupteur [...]."

Serment d'Hippocrate,

460-370 av. J.-C.

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DECLARATION DES DROITS DE L'HOMME ET DU CITOYEN DE 1793

"Les secours publics sont une dette sacrée. La société doit la subsistance aux citoyens malheureux, soit en leur procurant du travail, soit en assurant les moyens d'exister à ceux qui sont hors d'état de travailler."

Déclaration des droits de l'homme

et du citoyen de l'An I,

art.21.

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SERMENT DES MEDECINS FRANCAIS

"Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux. Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions".

[...]

"Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire."

Bulletin national de l'Ordre des médecins,

1996.

Comme le dit Patrick Pelloux, urgentiste engagé, humaniste et antilibéral, la stratégie s'agissant de son oeuvre de destruction des piliers de notre république démocratique et sociale est toujours la même.

Envoyer ministres ou conseillers dans la sphère médiacratique tester et distiller son idéologie ultralibérale, puis agir ou plutôt détruire.

Aujourd'hui c'est M. Alain Minc, francophobe convaincu, anti-étatiste acharné, conseiller de l'ancien maire de Neuilly-sur-Seine et ami de la "sociale-démocrate" sans programme, notamment sur les retraites, qui a osé qualifié de "luxe", quasiment de "luxure" le remboursement des soins de nos Aînés, ainsi dressés contre leur propre descendance, leurs enfants travaillant et cotisant, leurs petits-enfants bientôt privés d'appareils dentaires remboursés, de paires de lunettes, d'hospitalisation de qualité en cas d'accidents...

Comme le résume avec brio Patrick Pelloux :

"On connaît bien leur stratégie: ils envoient une balle et ils attendent de voir comment elle revient. Il est clair que la sortie d'Alain Minc sur ce sujet vise à préparer les esprits avant une éventuelle réforme des régimes d'assurance maladie. Je pense qu'à terme, l'objectif de Sarkozy est de casser la sécurité sociale. S'il casse la sécu, il casse le gaullisme."

"Avec son intervention, Alain Minc distille la pensée ultra-libérale du sarkozysme, qui est de dire: l'homme est au service de l'économie et pas le contraire. Cela crée une concurrence entre les êtres humains effroyable. Pourtant, Alain Minc étant un brillant économiste, il devrait savoir que ce qui a sauvé la France pendant la crise, c'est son système de sécurité sociale."

Il est piquant de noter que M. Minc, proche de Martine Aubry, cheftaine du Parti "socialiste", adresse cette proposition purement comptable mais servie par des chiffres truqués et une inhumanité constante, au PS de Aubry lui-même.

Parce qu'il sait qu'elle-même comme Dominique Strauss-Khan sont des libéraux convaincus, qui veulent retarder l'âge légal de passage à la retraite sans toucher aux revenus du capital pour financer les dépenses sociales, comme l'a proposée Ségolène Royal...

Tout comme elle a lancé une consultation populaire les retraites et la fiscalité à laquelle vous pouvez participer en cliquant ci-dessous !

A savoir la privatisation des soins aux plus âgés, en les faisant contribuer via leur "patrimoine" - cet homme connaît-il l'état social de nombre de retraités, notamment de femmes, n'ayant aucun patrimoine sinon justement leur appartenance à une république donnant libre et égal accès à ses services publics? - ou via leur biens - sic.

Ces tentatives de faire payer les pauvres pour l'ensemble de la collectivité tou en gavant les nouveaux privilégiés, d'abord avancées par un conseiller ou un ministre sont légion dans le sarkozysme prétotalitaire et ici clairement eugéniste:

• ainsi de la fiscalisation des indemnités journalières des malades et accidentés du travail : véritable retour à l'impôt du sang,

• des franchises médicales évidemment,

• de la destruction de l'hôpital public,

• des écoles de sages-femmes et des dispensaires de proximité,

• de la tentative de déremboursement des lunettes et du nettoyage des familles au kärcher ultralibéral

• du financement du Revenu Actif de Solidarité par les travailleurs pauvres via leur maigre prime pour l'emploi

• de la qualification par Mme Valérie Pécresse alors ministre en charge des Université du vieillissement de la population française comme "d'un fléau", le 27 avril 2008, lors de l'émission Ripostes, sur France 5...

Immoralisme et ultralibéralisme sont bien les deux mamelles nourrissant le sarkozysme, dans le bafouement le plus effroyable depuis Vichy de nos grands principes républicains et démocratiques...

Dans quel pays sacrifie-t-on des Aînés séparés des jeunes eux-mêmes menacés?

               

Cliquez sur l'image ou le livre ci-dessus pour écouter Ségolène Royal, alors chargée de mission auprès de François Mitterrand présenter "la nouvelle alliance des générations", "Le printemps des grands-parents", son livre sorti en 1987.

L'inverse de ce que dégoise M. Alain Minc. "Pour en finir avec le discours culpabilisateur sur le 3e âge", défendait-elle !

L'inter-générationnel prôné par Ségolène Royal n'est-il pas partie prenante d'une société et même au-delà d'une civilisation proprement humaine?

Ségolène Royal, durant sa campagne présidentielle contre Nicolas Sarkozy, avait fait de la cohabitation et des rencontres inter-générationnelles un axe fondateur du "vivre-ensemble" républicain... Concept inconnu de la droite antirépublicaine sarkozyste arrivée au pouvoir...

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Après des années de social-libéralisme-communautariste, honteusement grimé en social-démocratie, et d'ultralibéralisme antikeynésien, il est clair que tout reste à refaire.

Proposer une alternative civilisationnelle, et non sociétale, ou seulement morale, à la France et à son peuple. La question de la Santé et de nos Aînés, non pas mis à l'écart mais lovés et aimés comme ils pourraient l'être avec leurs difficulutés est une nécessité.

Penser un Etat-Préventif, l'Etat-Providence, agissant ex post facto, étant mort avec la globalization. Les territoires de son action, du local, du régional, du national - qui existe encore et oui !, de l'européen au global doivent être réagencés...

La puissance publique accordée temporairement par le peuple à ses élus doit être certes réhabilitée mais contrôlée et même impulée en amont par une participation citoyens. La crise des partis devant être, enfin, assumée... Désolé pour les professionnels aparatchiks et ceux qui parient sur la montée du Front national et de l'abstention...

Participation qui devra tôt ou tard, n'en déplaise aux économicistes, de Alain Minc à Dominique Strauss-Khan, pénétrer non seulement l'entreprise, mais ses conseils d'administration, comme elle devra être "mise dans la confidence", comme le dit Ségolène Royal, de la pseudo expertise intrinsèque à la finance.

Les maisons de santé de proximité en Régions de gauche sont un exemple de la possibilité de cette reconstruction d'un pays qui semble sortir d'une énième guerre civile mais, fait sans précédent, commandée par l'Etat !

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Tout comme la politique de prévention des grossesses non désirées menée par Ségolène Royal dans sa Région...

Que la gauche de gouvernement fasse enfin le deuil d'une social-démocratie qui est périmée là où elle a existé et comprenne qu'elle n'existera jamais en France, alliée qu'elle est devenue de l'ultralibéralisme et du néocapitalisme violent.

Que la droite républicaine se débarrasse de Nicolas Sarkozy, comme elle s'était débarrassée de Valéry Giscard d'Estaing, si, pardonnez-moi cette incartade vulgaire, "elle a les couilles de le faire"...

Bref retrouver le chemin de la chose publique, de l'unité dans la pluralité de nos identités, tournés vers un monde qui lui, change, pour le meilleur aux Etats-Unis d'Amérique s'agissant de la Santé pour le pire au Moyen-Orient s'agissant de la laïcité.

Que M. Minc se taise, par respect pour ma grand-mère adoptive, bénéficiaire de la CMU, décédée dans la dignité grâce à notre sécurité sociale, dans le très bel hôpital public de Saint-Antoine à Paris, entourée de sa famille et d'un personnel d'une chaleur humaine et d'un professionnalisme splendides, d'un respect pour ses croyances et sa confession, grâce à notre précieuse laïcité.

Qu'il se taise pour tous nos Aînés parce que ce sont eux qui sont nos passeurs... Pas lui.

En attendant, MM. Minc et Sarkozy, après avoir assassiné Hippocrate, crachent sur sa tombe.