"JOURNEE JUSTICE MORTE" EN FRANCE : CONTRE LA DERIVE PRE-TOTALITAIRE DU REGIME SARKOZYSTE
L'autonomie de l'Autorité judiciaire est inscrite dans notre Constitution.
L'indépendance de la Justice et donc du juge est un des piliers de la démocratie et un héritage des Lumières.
Comme il n'y a pas de république sans services publiques, il n'y a pas de démodratie sans Justice de la République autonome, rendue au nom du peuple.
Les magistrats qui assistent à la destruction de ces principes, tous syndicats réunis, dénoncent ce dangereux mouvement.
Aujourd'hui sera Journée Justice morte, en France.
"Tout serait perdu, si le même homme ou le même corps des principaux,
ou des nobles, ou du peuple, exerçaient ces trois pouvoirs :
celui de faire des lois, celui d'exécuter les résolutions publiques
et celui de juger les crimes ou les différends des particuliers."
De l'esprit des lois, Livre XI, chapitre VI
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CONDORCET
"De toutes les manières d'opprimer les hommes,
l'oppression légale me paraît la plus odieuse."
cité par Elisabeth et Robert Badinter,
in Condorcet, Un intellectuel en politique
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LOI CONSTITUTIONNELLE DU 3 JUIN 1958
"4°- L'autorité judiciaire doit demeurer indépendante
pour être à même d'assurer le respect des libertés essentielles."
CONSTITUTION DE LA Ve REPUBLIQUE
"Le Président de la République est garant de l'indépendance de l'autorité judiciaire."
Constitution de la Ve République,
art. 64
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- Rachida Dati a mis en place les peines-planchers, appliquées automatiquement par la loi, sans intervention du juge, confondant les pouvoirs législatif et judiciaire
- La rétention de sûreté permet de condamner un homme ayant purgé sa peine à la prison à vie, sans intervention du juge
- la suppression du juge d'instruction, indépendant, et son remplacement par le Procureur de la République, aux ordres du pouvoir, à savoir sous la dépendance hiérarchique du Garde Sceaux choisi par le président de la République
Toutes ces mesures, en sus de la saignée des personnels judiciaires et de la fermeture de tant de palais de Justice alors que le pouvoir a choisi une politique de surveillance et de punition généralisées, éloignant de plus en plus les citoyens de cette dernière, aboutissent aujourd'hui à une remise en cause, comme le dit Serge Portelli, à une remise en cause de la démocratie, au pays de Montesquieu.
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Il en va aussi de la dérive pré-totalitaire du sarkozysme, et de ces mesures, mettant en cause l'indépendance de la Justice, l'autonomie de la presse et des médias, la mise au pas et la patrimonialisation de la police, de la violation de la Constitution, de la soumission du Parlement, applaudie et votée par le socialiste Jack lang, de la surveillance généralisée de la population...
Il en va donc de l'avenir du pays et des enfants qui y grandissent aujourd'hui.
Nicolas Sarkozy avait promis, en 2007, une "démocratie irréprochable", il procède à sa minitieuse destruction.
Pour cela, saluons le mouvement des magistrats et soutenons-les.
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