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Journal d'un ségoléniste ! Et autres petites histoires !
15 novembre 2009

L'IDENTITE NATIONALE DE LA FRANCE SELON FRANCOIS MITTERRAND ET SEGOLENE ROYAL, A L'ATTENTION DE NICOLAS SARKOZY

On n'osera pas ici faire le parallèle entre François Mitterrand, président de la République durant 14 ans, et l'ancien maire de Neuilly-sur-Seine aujourd'hui assis sur les mêmes fauteuils, locataire du même palais de l'Elysée.

Il est cependant piquant de noter que la conception mitterrandienne de la cohésion nationale était à l'opposé de celle de Nicolas Sarkozy... Il est aussi intéressant de noter combien la conception ségoléniste de l'identité nationale, et sa relation avec l'immigration s'inscrit elle aussi dans la filiation mitterrandienne, évidemment antisarkozyste par définition...

Petite contribution au débat lancé par ce dernier pour rameuter les électeurs du Front National en vue des prochaines échéances électorales régionales.

FRANCOIS MITTERRAND

"Nous sommes Français, nos ancêtres les Gaulois, un peu romains, un peu germains, un peu juifs, un peu italiens, un petit peu espagnols, de plus en plus portugais, peut-être qui sait polonais et je me demande si déjà nous ne sommes pas un peu arabes?"

"Tous les hommes naissent libres et égaux en droit, dit la Déclaration. C'est écrit, donc c'est vrai ! Des générations de bourgeois ont dormi là-dessus d'un sommeil profond, conscience en paix, dans la chambre capitonnée d'un droit public tout confort."

"L'égalité n'est jamais acquise ; c'est toujours un combat."

Pens_e__r_pliques_et_anectodes_de_Fran_ois_MitterrandFrançois Mitterrand,

Pensées, répliques et anecdotes

 

 

 

SEGOLENE ROYAL

"Je ne rappellerai pas combien les Maghrébins et les Africains d'hier ont contribué à faire de la France ce qu'elle est, sur les champs de bataille comme, plus tard, aux heures dorées des Trente Glorieuses, dans le fonctionnement de notre machine économique qui subissait alors une forte pénurie de main-d'oeuvre. [...]

Les immigrés remplissent les cimetières de la France combattante. Clemenceau, en 1914, parlait sans ménagement de cette force noire à consommer avant l'hiver - les tirailleurs sénégalais qu'on envoya au front dès les premières semaines de la guerre, sachant qu'ils ne supporteraient pas le froid. En 1944, ce sont les régiments d'Afrique qui ont mené victorieusement la campagne d'Italie et ont arraché la victoire à Monte Cassino. Des Mohammed ont libéré la Provence, Marseille, Strasbourg, avant qu'un demi-siècle plus tard, le Front national y fasse son lit. On n'entend plus depuis longtemps le chant des Africains de la plus grande France, ni l'hymne des tabors, ces bataillons marocains qui marchaient pour que flotte le drapeau tricolore. A peine se souvient-on que leurs fils et petits-fils s'installèrent dans nos usines, aux postes dédaignés par les mains trop blanches. Cruauté de l'oubli et de l'ingratitude."

La_v_rit__d_une_femme_de_S_gol_ne_RoyalSégolène Royal,

La vérité d'une femme

 

 

 

 

¨ 

Nicolas Sarkozy, Premier ministre de facto, ses conseillers, ministres à la place des ministres, n'en finissent pas de courir après les voix de l'extrême droite, raciste, xénophobe, homophobe, populiste, en perpétuelle campagne.

Aujourd'hui pour les prochaines élections régionales, ils agitent donc, eux qui procèdent au révisionnisme historique de la France, à la rapide destuction de notre civilisation républicaine, eux qui n'aiment pas le "modèle français", ils lancent un pompeux "débat" en préfecture sur l'"identité nationale".

S'il faut en débattre, c'est bien qu'ils ne la représentent pas et n'ont pas l'autorité ni la culture requises pour la "vivre" et la promouvoir.

C'est aussi que, si celle-ci existe un tant soit peu, ils la détruisent.

Mitterrand, infatigable bretteur, répondait à de Gaulle :

"Je n'ai pas besoin d'une idée de la France. La France, je la vis." 

Les Français ont par contre un impérieux besoin de retour à nos principes politiques républicains, gravés aux frontons de nos bâtiments publics désormais privatisés par la nouvelle droite.

________

N'attendons donc rien du débat prochain, enclos dans ces préfectures qui procèdent à l'expulsion en masse et par quotas d'immigrés qui ne sont plus les bienvenus.

A une opposition humaniste, sociale, démocratique, laïque, républicaine de démontrer en actes et actions qu'une autre France que celle, détestée et ravagée par M. Sarkozy, est possible, sans esquiver - ils n'ont plus d'excuses désormais, la question. A la classe politique républicaine de s'engager dans un pacte, comme le demandait Ségolène Royal en 1996, conformément au collège des médiateurs des sans-papiers de Saint-Bernard, qui les "engageraient à ne pas faire de l'immigration un argument manipulé dans un combat politique".

A moins de cultiver le révisionnisme historique et le déni de réalité, il est temps de reconnaître que la France, en tant que réalité humaine, sociale, démographique, fut, est et sera métissée et à la fois politiquement, juridiquement, unie et indivisible.

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