SIGNEZ LA PETITION CONTRE LES PROPOS DU PAPE SUR LE PRESERVATIF
"LE PAPE DOIT IMMEDIATEMENT RETIRER SES DECLARATIONS CONTRE LE PRESERVATIF
Benoit XVI :le préservatif aggrave le problème du SIDA
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Par Gilles Leroy (Écrivain)
En ces jours de Sidaction et tandis que Benoît XVI poursuit sa tournée en Afrique, il est temps de demander au pape de retirer ses derniers propos sur le préservatif, qu'il accuse publiquement d'aggraver la propagation de la pandémie. «On ne peut pas régler le problème du sida avec la distribution de préservatifs», déclare-t-il. «Au contraire, leur utilisation aggrave le problème.» Une contrevérité si énorme ferait hausser les épaules si elle n'était dangereuse pour l'humanité entière.
Le pape est un guide spirituel dans de nombreux pays. A ce titre, son influence morale est immense et c'est bien en cela que ses paroles pourraient avoir des conséquences criminelles: sa responsabilité est au moins aussi grande que son influence. Curieux pasteur que celui qui conduirait ses brebis à une mort certaine. Il ne s'agit pas d'entrer dans un débat dogmatique, ni de faire injure à qui que ce soit. Il s'agit au contraire de respect et de mesure. Il s'agit de nous tous, croyants et athées, laïques et religieux.
Certes, le chef de l'Eglise catholique est dans sa sphère lorsqu'il exhorte à la fidélité et à la chasteté. Son prédécesseur ne prônait pas autre chose. Pour autant, jamais Jean-Paul II n'est parti en guerre contre le préservatif. Que signifie alors cette croisade? Où est le scandale dans ces quelques milligrammes de latex qui empêchent la mort d'être portée et transmise aux générations? Serait-ce que le préservatif, en faisant obstacle au virus, contrarie un châtiment divin? Ou craindrait-on encore, vieille lune, qu'il n'incite à la débauche? C'est de miséricorde que nous avons besoin face au sida, pas d'errements intellectuels ni de controverse inutile.
Il faut imaginer le découragement et la colère des médecins, des associations, de tous les gouvernements à travers le monde qui luttent contre la pandémie, si, à sa descente d'avion, à peine posé le premier pied sur le sol africain, le pape en deux phrases sape le travail de 25 années, réduit à rien les efforts humains et financiers de la prévention mondiale.
Le respect mutuel, c'est aussi de ne pas détruire l'œuvre d'autrui.
L'œuvre de celles et ceux, professionnels de la santé, bénévoles et personnel politique qui, jour après jour, depuis tant d'années, tentent d'éradiquer la maladie et d'en enrayer la propagation.
«Il nous appartient en premier lieu de protéger la vie humaine», déclarait hier Benoît XVI en visitant des malades camerounais. La cohérence, dès lors, l'honnêteté intellectuelle et la conscience de sa responsabilité lui indiquent la voie: il doit se rétracter
G.L."