SARKOZY VEUT ABOLIR LE DROIT DE GREVE COMME THATCHER, SEGOLENE ROYAL REFUSE DE VOIR LE SOCIAL BROYE PAR L'ECONOMIQUE !
La réaction inattendue du président de la République, le 15 mai 2008, en direct, à la grève des enseignants et des fonctionnaires doit être considérée comme une déclaration de guerre officielle de Nicolas Sarkozy au droit de grève.
CONSTITUTION DE LA Ve REPUBLIQUE
"-art. 6 Tout homme peut défendre ses droits et ses intérêts
par l'action syndicale et adhérer au syndicat de son choix.
-art. 7 Le droit de grève s'exerce dans le cadre des lois qui le réglementent."
Constitution de la Ve République,
Préambule, Constitution de la IVe République.
Service Minimum d'Accueil 15-05-08
Vidéo envoyée par sarkozyfrance2007
Le 15 mai, en pleine grève, le président de la République choisit de court-circuiter le mouvement, de stigmatiser les enseignants et de créer un droit nouveau qui permettrait de contourner le droit de grève
Comment vider de sa substance le droit constitutionnel de grèvesans risquer d'attenter à la Constitution? Tel est l'effort de Nicolas Sarkozyet du ministre de l'Education nationale, Xavier Darcos, pour maintenir les suppressions de postes d'enseignement ou d'encadrement comme les changements dans les programmes scolaires.
La création d'un "service minimum" d'accueil des élèves, en cas de grève des enseignants, qui verrait les enfants "gardés" par des personnels municipaux non formés, non qualifiéspour une telle mission, a pour but d'empêcher toutes les grèves mais contient aussi de multiples risques pour les élèves- sécurité, stabilité, incompréhension, rupture avec leur institueurs etc.
L'ancien maire de Neuilly-sur-Seine depuis toujours allergique à la grève....
Dans la logique sarkozienne, dresser les parents contre les enseignants a vocation à conquérir l'opinion publique, "la veuve et l'orphelin", en soulageant évidemment les parents dont les enfants ne seraient pas accueillis à l'école. L'ancien maire de Neuilly-sur-Seine a donc sorti l'artillerie lourde, en opposant de façon provocatrice au droit de grève un "droit d'accueil" des élèves par les municipalités. L'obligation par la loi pour les grévistes d'annoncer 48 heures à l'avance leur action va dans le même sens.
La condamnation par le président de la République de la grève des enseignants a évidemment provoqué une réaction d'ampleur : une manifestation a rassemblé près de 40 000 d'entre eux, le dimanche 18 juin 2008.
La grève : bête noire du président Nicolas Sarkozy... L'abandon des personnels de l'Education nationale par le sommet de l'Etat...
"Droit d'accueil-écran de fumée" qui permet de camoufler les dégâts provoqués par la politique du pouvoir en place, laquelle, à long terme, provoquera des désastres incommensurables avec les conséquences de telle ou telle grève:
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suppression de milliers de postes dans l'Education nationale
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énièmes changements dans les programmes scolaires
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non revalorisation du métier d'enseignant, gravement sous-payé
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déséquilibre des arbitrages budgétaires entre l'école privée et l'école publique etc.
Cette stratégie de conquête de l'"opinion" contre les salariésn'est pas propre à Nicolas Sarkozy. Ce fut celle de Margaret Thatcher dans les années 1980, au Royaume-Uni. Il s'agissait évidemment pour elle de tuer les syndicats mais aussi de faire taire toutes les revendications sociales des travailleurs, du privé ou du public.
Dans 10 Downing steet, Mémoires, Mme Thatcher rappelait qu'en 1982:
"A l'avenir, les employeurs pourraient licencier les participants à une grève ou à tout autre conflit social, sans courir le risque que le licenciement soit déclaré inéquitable, pourvu que tous ceux qui prendraient part à la grève soient licenciés."
"La définition du conflit syndical serait soumise à un certain nombre de restrictions [...]."
"Dans les "services essentiels" [éducation, santé etc.], l'introduction du vote de la grève aiderait nettement à réduire les risques."
"Nous estimions que le grand public jugerait cela raisonnable."
Lors de son entretien télévisé du 24 avril 2008, Nicolas Sarkozy avait d'ailleurs paraphrasé Margaret Thatcher, pour annoncer la poursuite, quoi qu'il arrive, de ses réformes antisociales et antirépublicaines. Quand la Dame de fer disait "There is no alternative", le président de la République dit "il n'y a pas d'autre politique possible". Opposant aux lycéens manifestants une fin de non-recevoir...
Repeat after Margaret
envoyé par ultrahumandignity. - Regardez plus de vidéo vie pratique.
La rupture avec le pacte social et républicain, - la destruction de la fonction publique étant le but ultime - entamée dès les débuts de sa présidence, déjà engagée sur les fronts de la solidarité nationale, des Familles, des retraites, de la Santé, de la Justice, va désormais fragiliser durablement le service public de l'Education, insultant gravement l'avenir de la jeunesse et donc de la nation. Le déclassement de la jeunesse française, dans un contexte mondial où l'économie de la connaissance nécessite d'orienter plus que jamais des fonds publics considérables dans l'instruction, la connaissance et la recherche risque de toucher la France de plein fouet.
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Les méthodes thatchériennes datent d'il y a plus de 20 ans. Elles ont transformé une société en véritable jungle sociale où les inégalités atteignent des records parce que la croissance, certes forte, n'est pas équitablement redistribuée. La violence sociale qui en résulte a un coût immense.
C'est donc, sous couvert d'une fausse modernité réformatrice, vers ce type de société que Nicolas Sarkozy, son gouvernement et la majorité UMP veulent conduire la France... Une ploutocratieaccouchant de sa voyoucratie. En toute connaissance de cause... Au bénéfice des plus riches, bien entendu, au détriment de la cohésion nationale, évidemment...
Ségolène Royal sur France 2 par dcortic
Ségolène Royal, alors que Bertand Delanoë s'affirme comme libéral et socialiste, estime qu'il est temps de répondre à la peur des Français d'"une mondialisation mal maîtrisée", aux craintes suscitées par "une identité française bousculée", identité française dont "le droit de grève" est l'un des piliers, évidemment.