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Journal d'un ségoléniste ! Et autres petites histoires !
13 mai 2008

LE RSA DE MARTIN HIRSCH : QUAND LES PAUVRES PAYENT POUR LES PAUVRES, LA REPUBLIQUE EST BAFOUEE, ESTIME SEGOLENE ROYAL

L'annonce du financement du RSA (Revenu de Solidarité Active) par des fonds repris aux travailleurs - notamment les plus modestes -, via la prime pour l'emploi, a l'avantage de mettre un terme aux tergiversations stériles sur la réalité de la politique dite d'ouverture du président Nicolas Sarkozy. Le président, le gouvernement et la majorité UMP mènent bien une politique en faveur des plus riches du pays, au détriment des plus pauvres.

NAPOLEON

"Que l'on frappe les plus riches, c'est une nécessité de guerre, mais les pauvres, c'est une infamie."

Napol_on_a_dit_de_Lucien_RegenbogenNapoléon en 1796,

in Lucien Regenbagen,

Napoléon a dit

 

 

SEGOLENE ROYAL

"On a longtemps opposé, à droite mais aussi parfois à gauche, l'égalité et la liberté bien qu'elles fassent soient liées dans notre belle devise républicaine. Pour moi elles sont indissociables et toutes deux constituent des droits fondamentaux de l'individu. Corriger les inégalités de départ, refuser que l'hérédité sociale et l'argent dictent le destin personnel, c'est cela pour moi, la modernité du socialisme et le coeur de la promesse républicaine."

[...]

"Cette société et ce monde du désordre établi écrasent les plus faibles, fragilisent les plus vulnérables et angoissent la plupart des autres. [...] L'ordre sans la justice, c'est l'autoritarisme obtus et, très vite, le totalitarisme, sous une forme ou sous une autre. Et la justice sans l'ordre, ça ne dure pas et ça ne marche pas, ça n'est d'ailleurs pas la justice car ce sont toujours les mêmes qui payent le plus fort les désordres."

Maintenant_de_S_gol_ne_Royal_avec_Marie_Fran_oise_ColombaniSégolène Royal,

Maintenant,

Ségolène Royal répond à Marie-Françoise Colombani

 

Injustice sociale et rhétorique compassionnelle sont deux des mamelles du sarkozysme. Elu sur une campagne faisant la part belle à "la France qui souffre", citant Jaurès, Nicolas Sarkozy a proféré un nombre incalculable de mensonges. Il a annoncé une ribambelle de promesses qu'il ne tiendrait pas, notamment à l'adresse des ouvriers, des petits retraités, durablement perdus par la gauche et des pauvres, qu'il s'agissait de charmer et d'amener aux urnes.

Logo_Emma_sL'ouverture-imposturemenée par le président Nicolas Sarkozy, consistant à intégrer dans un Martin_Hirschgouvernement des individualités labellisées "à gauche", a également été l'un des ressorts de cette fausse posture favorable aux plus démunis des Français.

Dans ce dispositif, Martin Hirsch, ancien président d'Emmaüs France, tient une place-clef. Nommé haut-commissaire aux Solidarités actives (sic), il était censé réaliser le Revenu de Solidarité Active (RSA), qui permettrait aux titulaires du Revenu Minimumd'Insertion (RMI), crée par la gauche sous François Mitterrand, de ne pas perdre cette allocation à leur retour sur le marché du travail.

S_gol_ne_Royal_sur_le_toit_du_PSIdée reprise par Nicolas Sarkozy à la gauche, notamment à la candidate socialiste Ségolène Royal, ce projet requiert pourtant, pour ne pas venir nourrir le flot de promesses non tenues, un financement public conséquent.

Or, comme nous l'avons vu, cette "ouverture" à des individualités ou à des idées "de gauche" Ministres_sans_fronti_re_politiquen'existe pas. La politique menée par le gouvernement étant radicalement de droite, notamment en ce qui concerne la redistribution des richesses, avec une politique fiscale favorable aux plus fortunés.

C'est ainsi que l'une des premières réformes réalisée sous la présidence Sarkozy a été le "paquet fiscal", consacrant 15 milliards d'euros par an, notamment en cadeaux fiscaux aux foyers les plus riches de France. Au lieu du choc de croissance promis par cette mesure, on a assisté à l'aggravation d'un déficit public déjà abyssal.

D_ficit_budg_taire_fran_ais

Le déficit budgétaire de la France a été aggravé dans des proportions inouïes par les premières mesures de la présidence Sarkozy. Notamment par le "paquet fiscal" qui coûtera 15 millards d'euros par an à la France, sans relancer la croissance et au bénéfice des plus riches.

D'où cette triste réalité: le financement du RSA, destiné aux personnes pauvres retrouvant un emploi, après avoir été réduit de moitié (de 3 à 1,5 milliards d'euros), sera finalement supporté par les travailleurs pauvres eux-mêmes. C'est sur la Prime pour l'Emploi (PPE), qui concerne 1 foyer sur 4 dans le pays, dont 8,6 millions ne touchent en moyenne que 460 euros par an.

Les travailleurs touchant à peine plus que le Salaire Minimum seront donc privés de leur prime pour l'emploi. Telle était l'annonce du président de la République, lors de son entretien-fleuve du 24 avril 2008.

RSA : Sarko lâche du lest
Vidéo envoyée par Ptite_Mule

D'où les réactions justifiées de l'opposition à ce keynésianisme à l'envers, dans lequel les pauvres payent pour les plus pauvres, tandis que les foyers les plus riches sont de plus en plus exonérés d'impôts. Keynésianisme à l'envers qui ruine d'ailleurs le concept républicain de "solidarité nationale"...

Hausse_des_prix_et_baisse_du_pouvoir_d_achat

Hausse des prix: une question centrale pour les Français en 2008

Alors que les prix s'envolent - denrées alimentaires de première nécessité, logement, essence etc. -, alors que nombre de travailleurs pauvres se retrouvent à la rue, alors que la pauvreté augmente, alors que les classes moyennes sont en voie de déclassement, alors que les inégalités n'ont jamais été aussi criantes, alors que la Santé devient payante, parler d'immoralité politique est un euphémisme.

Le RSA de Sarko : réaction de Bayrou
Vidéo envoyée par Ptite_Mule

François Bayrou, ancien candidat centriste à la présidentielle dénonce le fait de "faire payer la solidarité par ceux qui ont moins et de ne pas mettre du tout à contribution ceux qui ont plus", ce qui n'est rien de moins que le renoncement à la notion républicaine de "solidarité nationale".

 

Ségolène Royal sur France Inter
Vidéo envoyée par E-LN

Ségolène Royal, au début d'un réquisitoire impitoyable de l'entretien télévisé de Nicolas Sarkozy, le 25 avril 2008, dénonce le nouveau financement du RSA: "il nous a dit qu'il allait financer le RSA par la suppression de la prime pour l'emploi, c'est-à-dire 4 millions de travailleurs modestes vont voir leur pouvoir d'achat va baisser". Mme Royal a également estimé qu'il faisait de "la redistribution entre les précaires et entre les gens modestes au lieu de reprendre aux gens les plus riches pour rendre aux plus pauvres".

Mais, preuve de l'inexistence d'une réelle ouverture aux idées de la gauche, le haut-commissaire aux Solidarités actives, Martin Hirsch, s'est publiquement félicité de ce mode de financement qui précarisera encore plus les travailleurs déjà pauvres.

_________

Une question au moins devrait avoir trouvé une réponse, à savoir l’existence ou non d’une politique d’ouverture en France. La réponse est évidemment non.

Les ministres soi-disant de sensibilité de gauche participent allègrement et sont solidaires d’une politique impitoyable pour les plus pauvres et favorable comme jamais aux plus riches.


 

Le keynésianisme à l’envers mis en place en faveur des classes les plus aisées, avec un paquet fiscal de 15 milliards dont une grande part iront engraisser les comptes bancaires déjà pleins des classes rentières et spéculatrices de France, à savoir celles qui ne consomment pas, n’aura que des effets dévastateurs sur le budget du pays.

Le plus choquant vient de ce que cette politique économique qui marche sur la tête, défendue par la ministre de l’Economie et des Finances, Christine Lagarde, d’une irresponsabilité et d’une médiocrité reconnues internationalement, cette politique inefficace et inique sera supportée par les travailleurs déjà pauvres, ou en voie de le devenir. Ceux-là mêmes qui subissent déjà de plein fouet la destruction des services publics, normalement universels, la privatisation en cours des services publics de la Santé, de la Justice et de l'Education, la fragilisation des familles etc.

Au-delà, pour reprendre les mots d’un Napoléon Bonaparte pas encore empereur, en cette période de crise, ce seront les pauvres qui seront frappés. Ce qui signifie rien de moins que la ruine de ce pilier du pacte républicain qu’est la solidarité nationale, censée garantir la cohésion nationale.

Il est donc du devoir de toutes les oppositions à Nicolas Sarkozy de dénoncer sans relâche l’immoralité de cette politique comme son caractère antinomique de toute notre culture républicaine.

 

A moins de se satisfaire de la perspective d’un pays sans croissance, à la traîne économique, mais constitué de classes de plus en plus riches et de masses de plus en plus pauvres, comme c'est le cas malheureusement de nombre des pays du Tiers-monde.

 

Maintenant_de_S_gol_ne_Royal_avec_Marie_Fran_oise_ColombaniComme le soulignait Ségolène Royal dans Maintenant: "Quels sont aujourd'hui les pays les plus optimistes, ceux qui ont le plus confiance en leur avenir? Les pays [...] où les écarts de salaires et les inégalités sont les plus faibles".

 

Et de prévenir : "les Français ont toujours au coeur cette passion de l'égalité dont Tocqueville disait qu'elle est une caractéristique très française"...

 

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Commentaires
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