Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Journal d'un ségoléniste ! Et autres petites histoires !
26 février 2008

NICOLAS SARKOZY INSULTE UN CONCITOYEN AU SALON DE L'AGRICULTURE... IL VOULAIT RETABLIR LA POLITESSE A L'ECOLE...

Rien à faire... Nicolas Sarkozy ne se dépouillera jamais de son pallium d'ancien maire de Neuilly-sur-Seine pour endosser l'habit présidentiel... Les mots dont il a excipés au Salon de l'agriculture, le 23 février 2008, pour répondre à un concitoyen, certes véhément, confirment cette triste incapacité du "très-bling-bling-chrétien président" à tenir ses nerfs...

Il l'a traité de "pauvre con" et lui a intimé de se "casser"... Il avait pourtant à plusieurs reprises rappelé son attachement à la morale religieuse et offert au pape, en décembre 2007, les oeuvres complètes de Georges Bernanos... Et bien qu'il le relise.

GEORGES BERNANOS

"Les grands de ce monde savent congédier sans réplique d'un geste d'un regard, de moins encore".

.

Journal_d_un_cur__de_campagne_de_Georges_BernanosGeorges Bernanos,

"Journal d'un curé de campagne".

.

Tous les sondages, dont il est friand, auraient dû alerter l'ancien maire de Neuilly-sur-Seine et actuel président de la République, Nicolas Sarkozy. Donné largement impopulaire, une majorité de Français jugeraient désormais qu'il ne fait pas "un bon président".

En cause certainement, son comportement, sa tumultueuse vie privée qu'il a délibérément et machiavéliquement rendue publique, son agressivité dans des circonstances officielles, sa désinvolture avec les chefs d'Etat étrangers -du pape à la chancelière allemande Mme Merkel-, ses écarts de langage répétés, son incapacité à faire preuve de constance etc.

Le tout contrastant avec l'impuissance politique et l'inefficacité économique des mesures gouvernementales impulsées par le président et ses "conseillers-cerveaux-interposés", l'injustice sociale flagrante en étant la seule conséquence tangible.

UN CHANTRE DE LA MORALE ET DE LA SAGESSE RELIGIEUSES?

Allocution_de_MManque de stature à tous les niveaux qui constraste, non seulement avec les faits, mais avec les déclarations grandiloquentes de Nicolas Sarkozy sur la morale. Ne s'était-il pas fait, le 20 décembre 2007, lors de sa visite au pape, et dans son allocution à Saint-Jean-de-Latran, le thuriféfaire de la morale religieuse, supérieure à la morale laïque?

Il allait même jusqu'à déclarer: "dans la République laïque, [...] il importe que [la] réflexion et [la] conscience [de l'homme politique que je suis] soient éclairées notamment par des avis qui font référence à des normes et à des convictions libres des contingences immédiates". Nicolas Sarkozy semblant alors envoyer aux Français, et au pape, le message selon lequel sa "réflexion" et sa "conscience" s'appuieraient sur les normes religieuses.

De conclure, en contradiction nette avec tous les faits et gestes qui marquent sa présidence et sa façon deNicolas_Sarkozy_et_Carla_Bruni_bras_dessus_dessous "gouverner": "nous serons plus sages si nous conjuguons la richesse de nos différentes traditions"...

Après ses premières frasques présidentielles, des vacances de milliardaire à l'auto-augmentation de son salaire, de son divorce d'avec Cécilia et de son remariage annoncé illico presto avec Carla, l'ancien maire de Neuilly-sur-Seine semblait faire pénitence et promettre un revirement éthique de son comportement comme de son action.

Le tout évidemment dans le mépris le plus complet de la laïcité, inscrite dans la Constitution de la Ve République, dans la tradition philosophique républicaine et dans la réalité politique françaises... Dans ce même discours, Nicolas Sarkozy avait également déclaré que l'instituteur était moins capable que le "religieux" -curé ou pasteur- d'apprendre aux élèves la distinction entre le bien et le mal. Tollé dans l'Education nationale.

UN CHANTRE DE L'INSTRUCTION ET DE LA MORALE CIVIQUES?

Morale_civiqueSubitement redevenu républicain, le président de la République, le 14 février 2008, à Périgueux, présentait "sa" grande Morale_des_instituteursréforme pour l'école primaire. Il annonçait que les cours d'instruction civique seraient réintroduits.

Et il affirmait, dans l'esprit de ses promesses de campagne: "Cette instruction civique et morale prévoit notamment l'apprentissage des règles de politesse", en sus de l'apprentissage des symboles et des "valeurs" de la République. Une majorité de Français de se réjouir de ce retour à la morale républicaine... Si ce n'était que la sincérité du président était désormais largement sujette à caution.

Allait-il enfin faire preuve d'exemplarité? Allait-il enfin commencer par s'appliquer à lui-même ce qu'il souhaitait imposer aux futurs citoyens de la République?

UNE MORALE A TEMPS PARTIEL ET A DEUX VITESSES?

C'est à l'aune de ces bonnes intentions que l'on peut juger de la teneur des propos tenus par Nicolas Sarkozy contre l'un de ses concitoyens, lors de l'inauguration présidentielle du Salon de l'agriculture, le 23 février 2008. Alors que ce dernier refusait de lui serrer la main et le gratifiait d'un "me touche pas", "tu me salis", le "président" de lui rétorquer:

"Casse-toi, pauvre con!".


Vidéo envoyée par -kiki-

Le 23 février 2008, en visite officielle et publique au Salon de l'agriculture, Nicolas Sarkozy abaissait encore d'un cran la fonction présidentielle en prononçant une insulte menaçante à l'encontre d'un visiteur qui refusait de lui serrer la main.

Sarkozy au salon de l'agriculture
Vidéo envoyée par amazigh7644

La réaction de Ségolène Royal à l'incident: "la politesse ça commence par l'exemple".

Les uns déploreront le fait que le président de la République ne soit plus respecté, ce qui est vrai, mais pas très original. Une injure a toujours pu fuser à l'encontre des personnalités politiques et des élus de la République. Les autres seront choqués, comme la majorité des Français, de cette réponse du même niveau que l'interpellation, de la part du détenteur de la magistrature suprême, et à raison. Mais si l'on ne veut pas retomber dans le paradoxe de la poule et l'oeuf, il faut constater que ce n'est pas la première fois que Nicolas Sarkozy provoque des citoyens français, faisant preuve de nervosité et de vulgarité...

Il est patent qu'en France, depuis le 6 mai 2007, le président de la République n'inspire plus le respect. Que sa parole est discréditée et que son attachement à la morale semble être "à temps partiel".

Nicolas_Sarkozy_insultant_un_concitoyen_le_23_f_vrier_2008_au_Salon_de_l_agriculture

L'on s'autorisera ici à seulement deux citations que ferait bien de méditer le président "très-bling-bling-chrétien", s'il veut enfin mettre en accord ses discours et ses actes.

La première est tirée de l'Evangile selon saint Mathieu et elle cristallise l'un des messages les plus connus et les plusL__vangile_selon_Mathieu controversés de la doctrine de Jésus de Nazareth:

.

"Si quelqu'un te gifle la joue droite, tends l'autre joue" (Mathieu, 5, 39).

.

.

MachiavelLa seconde citation est tirée de Machiavel et de son ouvrage fondateur pour la pensée politique occidentale, Le Le_prince_de_Machiavelprince. Elle a trait au comportement requis pour un prince qui veut être respecté par ses sujets, ce qui n'est manifestement plus le cas de Nicolas Sarkozy. Elle ouvre un paragraphe intitulé, "Qu'il faut éviter le mépris et la haine":

"Ce qui [...] fait mépriser [le prince], c'est d'être tenu pour changeant, léger, [...] pusillanime, irrésolu: de quoi un prince doit se garder comme d'un écueil, et s'ingénier à faire paraître en ses actions grandeur, courage, gravité, fermeté [...]".

Emmanuelle_Mignon__directrice_de_cabinet_de_Nicolas_SarkozyMalheureusement, l'actuel président de la République semble cumuler tous ces défauts: "changeant", "léger", "irrésolu" sur nombre de dossiers ou d'effets d'annonce qu'il tonitrue, lui ou ses conseillers, avant qu'ils ne se révèlent inapplicables voire dangereux et ne soient finalement retirés -ainsi de la lutte pour le pouvoir d'achat, de la réforme de l'audiovisuel extérieur, de la libéralisation de la profession des taxis, de la proposition de "confier la mémoire" d'un enfant juif déporté sous Vichy à chaque élève de CM2, de la rupture avec la politique française en Afrique, de la constitution d'une Union méditerranéenne, dont l'Allemagne ne veut pas, des propos, sitôt publiés sitôt démentis, de sa directrice de cabinet, Emmanuelle Mignon, favorables aux sectes etc.

Si l'on attribue couramment au président du "courage", on ne lui trouve ni "gravité" ni "fermeté", ce que corrobore encore son empoignade verbale au Salon de l'agriculture...

_________

Ceux qui, après les propos du président de la République, "Casse-toi, pauvre con", tenus au Salon de l'agriculture, croient bon de défendre celui-ci en affirmant qu'il est sincère, viril et non pas hypocrite comme ses prédécesseurs, nient le fait que la fonction présidentielle, au-delà de la personnalité ou de la psychologie de son détenteur pour cinq ans, s'en trouve gravement abaissée.

Ils nient aussi le fait que ce comportement présidentiel, en public, avec dérapages à répétition, a un impact politique et non pas personnel.

Car il en va de la bonne "présidence" ou disons "gouvernance" du pays. Car les coups de sang itératifs de Nicolas Sarkozy, apparemment sans effets politiques, ont pour déclinaison politique justement une incohérence, une gesticulation dans les annonces de réformes ou dans la présentation de mesures importantes, un mépris du droit comme une brutalisation entre les différents corps de la société comme entre les différentes institutions.

On pourrait aussi évoquer l'image déplorable que Nicolas Sarkozy renvoie du pays à l'étranger, notamment en Allemagne.

Après ses professions de foi multiples, pseudo-religieuses puis civiques, il serait temps que le premier magistrat de France les mette en application.

On ne peut prétendre réintroduire la politesse dans les écoles et proférer des injures lors d'un déplacement officiel. Immoralité politique...

Comme le disait Marie-France Garaud, ancienne conseillère du président Georges Pompidou puis de Jacques Chirac, à propos des institutions: "un poisson, ça pourrit par la tête".

Réflexion à méditer...

Publicité
Commentaires
B
Bonjour,<br /> <br /> Je suis un étudiant de 18 ans, en 1ere année de Droit à Narbonne.<br /> <br /> Très interessé par la politique, j'ai créer il y a bientôt 2 ans, un site de soutien à Ségolène Royal. Aujourd'hui, en plus de son actualité, je me concentre sur les Municipales et les Cantonales des 9 et 16 mars ainsi que la vie politique française en général.<br /> <br /> <br /> Je vous invite donc à prendre connaissance de mon site:<br /> <br /> <br /> http://segolenepour2007.over-blog.com<br /> <br /> Plus de 54 000 personnes l'ont déja visités et 200 000 pages vues.<br /> <br /> Très bonne visite et n'hésitez pas à me laisser vos impressions de toutes sortes, par commentaires, ou par mail.<br /> <br /> <br /> <br /> Cordialement.<br /> <br /> Kévin
Répondre
E
Salut RJ,<br /> <br /> Bien dit !<br /> <br /> Il voulait rétablir la politesse mais aussi la morale, la shoa et la religion, ...<br /> <br /> A bientôt<br /> <br /> Eric
Répondre
Journal d'un ségoléniste ! Et autres petites histoires !
  • Pour garder un peu d'espoir à partager !La "démocratie jusqu'au bout" : pour une autre mondialisation et pour une économie au service des femmes et des hommes et de leurs territoires, seule réponse à la crise mondiale du capitalisme financiarisé !
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Newsletter
Publicité